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Des livres écrits sous la supervision de Lioudmila Oulitskaïa accusés de relever de la propagande homosexuelle

10 Fév

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(source photo : Nouvelobs.com)

Le parquet de l’oblast d’Oulianovsk a ouvert une instruction concernant la série de livres publiés dans le cadre du projet « Detskiy » (« Enfant »), dont la rédaction a été supervisée par Lioudmila Oulitskaïa. Selon le parquet, ces livres relèveraient de la propagande homosexuelle. Parmi les livres ciblés par cette enquête se retrouvent également l’œuvre de la publiciste Irina Yasina « Человек с человеческими возможностями » (« Des êtres humains avec des possibilités humaines ») et celle de l’auteur pour enfants Andreï Ousatchev, « Всеобщая декларация прав человека » (« Déclaration universelle des droits de l’Homme »).

Le parquet de l’oblast d’Oulianovsk a ouvert une instruction sur les livres écrits dans le cadre du projet « Detskiy » supervisé par Lioudmila Oulitskaïa (la lauréate du prix Booker russe). Selon l’organisme de surveillance, ces oeuvres pourraient comporter des « éléments de propagande clairs en faveur de l’amour entre personnes du même sexe et de la pédophilie ». L’assistant du procureur de l’oblast d’Oulianovsk, Vassili Zima, a affirmé au Kommersant jeudi qu’une enquête était en cours.

Cette dernière porte sur la série de livres « Другой, другие, о других » publié chez EKSMO dès 2012 pour les enfants âgés de dix à doux ans dans le cadre du projet « Detskiy », avec le soutien de l’Institut pour la tolérance. Ces « livres portent sur différents aspects de la vie : la famille, les religions, la cuisine, l’habillement, les coutumes des différents peuples », peut-on lire sur le site de l’institut. En janvier dernier, treize livres de cette série ont été repris par le centre pour la tolérance, récemment créé au sein de la bibliothèque scientifique du palais du livre de l’oblast d’Oulianovsk.

Des réclamations ont été introduites auprès de la direction de la bibliothèque concernant huit de ces livres, dont le livre de la publiciste Irina Yasina et celui du célèbre auteur pour enfants Andreï Ousatchev. « Le livre de Vera Timentchik, « La famille dans notre pays et chez les autres », fait l’objet d’une enquête. Je ne ferais moi-même pas lire ce livre à mes enfants », a déclaré la directrice de la bibliothèque, Svetlana Nagatkina. Selon elle, la direction de la bibliothèque a fait part de ses inquiétudes à la ministre de la culture de l’oblast d’Oulianovsk, Tatiana Ivchina. La direction de l’organisme de surveillance a à son tour demandé que les livres en question soient envoyés au ministère régional de l’enseignement, afin de déterminer s’ils relèvent ou non de la propagande homosexuelle. Nul ne sait si les spécialistes du ministère ont déjà pu rendre leur avis. Tatiana Ivchina n’était pas disposée à commenter l’état de la situation au moment de la rédaction du présent article.

La campagne contre le projet de Lioudmila Oulitskaïa est menée par le mouvement « Résistance parentale partout en Russie » (« Всероссийское родительское сопротивление »), dirigé par l’épouse du politologue Sergueï Kourguinian, Maria Mamikonian. Elle a notamment envoyé une lettre le 25 janvier dernier à l’adjoint du gouverneur de l’oblast d’Oulianovsk, Mihaïl Sytchev (chargé de la politique intérieure), concernant l’ouverture du centre pour la tolérance et la diffusion des livres écrits dans le cadre du projet « Detskiy ».

Oleg Samartsev, professeur de la faculté de journalisme de l’université d’État d’Oulianovsk, choisi par le parquet pour faire partie du groupe d’experts engagés pour tirer cette affaire au clair, a déclaré au Kommersant qu’il n’était pas partisan de la propagande et de la vulgarisation des relations sociales non traditionnelles en dehors des impératifs moraux. « Dans ces livres, la frontière entre le bien et le mal est déplacée », a affirmé l’expert.

Le directeur du fonds interrégional pour la défense des droits, Igor Kornikov, qui oeuvre également en faveur de la défense des droits de l’enfant, ne constate quant à lui aucune propagande homosexuelle dans les livres visés. « Je ne comprends pas du tout comment les livres de Yasina et Ousatchev ont pu se retrouver dans cette liste. Je pense qu’il s’agit d’une phobie, cultivée au niveau fédéral, qui fait les affaires des stratèges politiques », a souligné le défenseur des droits de l’Homme.

Sergueï Titov, Oulianovsk — Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.kommersant.ru/doc/2402899

Le Parquet n’exclut pas que le reportage de Dozhd relève de l’extrémisme

31 Jan

Une enquête est lancée sur la chaîne télévisée, à la suite d’un reportage-choc sur le siège de Leningrad

30.01.2014

L’affaire de l’interruption partielle de la diffusion de la chaîne télévisée « Dozhd » sur le réseau de télévision câblée se poursuit. Aujourd’hui, le parquet de Saint Petersbourg a ouvert une enquête suite aux propos d’un citoyen qui aurait été choqué par le reportage de la chaîne « Dozhd » sur le siège de Leningrad.

Le 27 janvier, la chaîne a diffusé dans le cadre de son émission Dilettante un reportage intitulé « Aurait-il fallu céder Leningrad pour épargner des milliers de vies ? ». Ce reportage a immédiatement suscité le mécontentement de certains députés de la Douma d’État qui se sont adressés au procureur général Iouri Tchaïka, afin que celui-ci mène une enquête sur la chaîne télévisée.

Le parquet de Saint Petersbourg a affirmé que l’enquête avait été lancée suite à la déclaration d’un citoyen dont le parquet ne cite pas le nom. « Nous ne savons rien sur lui. À part le secrétaire qui a réceptionné la déclaration, personne ne l’a vu. Il faut encore qu’on l’interroge », a déclaré aux  RIA Novosti une source du parquet de la ville. Elle a cité des extraits de la lettre du requérant pour l’agence de presse : « Sur la chaîne télévisée Dozhd, les questions qui ont été posées étaient blessantes pour les vétérans de la Grande guerre nationale qui ont défendu Leningrad pendant le siège ». Selon le parquet, il est nécessaire de déterminer si la chaîne a dépassé les limites à la veille de la date anniversaire de la fin du siège de Leningrad.

« Nous n’excluons pas que dans ce cas, il puisse s’agir d’extrémisme, à savoir des actions qui incitent à la haine ou à l’animosité, portent atteinte à la dignité de certains individus ou groupes d’individus, des actes relevant du droit pénal », a déclaré à Itar-Tass l’assistante du procureur de la ville chargée des relations avec la presse, Marina Nikolaeva. Elle a ajouté que les premiers résultats de l’enquête ne seraient pas disponibles avant la semaine prochaine. « Nos collaborateurs analysent en ce moment le contenu du reportage », a poursuivi Mme Nikolaeva.

Mercredi, Akado et EP-Telecom (marque commerciale : Dom.ru) ont interrompu la diffusion des programmes de la chaîne Dozhd. Jeudi, Trikolor TV a envoyé un avertissement officiel à Dozhd, prévenant la chaîne qu’il était possible que sa diffusion soit interrompue si elle ne modifiait pas sa politique de contenu dans les trente jours. Selon TNS Russia, au cours de la période s’étalant d’août à octobre 2013, Dozhd n’est pas parvenue à percer dans le top 20 des chaînes thématiques (diffusées sur le câble ou par satellite) en moyenne mensuelle pour les auditeurs de plus de quatre ans. Dans l’ensemble de la Russie, son auditoire ne dépasse pas les 11 millions de téléspectateurs. En décembre 2013, le site Internet de Dozhd a attiré au moins une fois sur le mois plus de 2,8 millions de visiteurs russes âgés de 12 à 64 ans. À Moscou, le site Internet de Dozhd a accueilli 728 mille visiteurs, 175 mille à Saint Petersbourg et 48,3 mille à Ekaterinbourg.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.kommersant.ru/Doc/2395402

Roskomnadzor : la chaîne Dozhd a enfreint la loi sur les médias de masse

31 Jan

Le Roskomnadzor (Service fédéral de supervision des médias de masse et des technologiques de la communication et de l’information) estime que la chaîne télévisée Dozhd, qui a diffusé une enquête sur le siège de Leningrad, a enfreint l’article 49 de la loi relative aux médias de masse. C’est ce que révèle une lettre de l’adjoint du dirigeant du Roskomnadzor, Maxime Ksenzov, adressée à la rédaction de la chaîne et citée par l’agence de presse Ria Novosti.  Selon l’article 24 de la loi relative aux médias de masse, les journalistes dans l’exercice de leur fonction doivent respecter les droits et les intérêts légaux des citoyens. Selon le Roskomnadzor, la chaîne a enfreint cette disposition. « Ce type de questions et de déclarations peut être considéré comme blessant pour les vétérans de la Grande guerre nationale et les citoyens qui ont vécu le siège de Leningrad », peut-on lire dans la lettre du Roskomnadzor. Le Roskomnadzor a exigé du rédacteur en chef de la chaîne qu’à l’avenir, il respecte scrupuleusement la législation en vigueur en Fédération de Russie.

Le 27 janvier, la chaîne a diffusé dans le cadre de son émission « Dilettante » un reportage intitulé « Aurait-il fallu céder Leningrad pour épargner des milliers de vies ? ». Ce reportage a immédiatement suscité le mécontentement de certains députés de la Douma d’État qui se sont adressés au procureur général Iouri Tchaïka, afin que celui-ci mène une enquête sur la chaîne télévisée.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.kommersant.ru/doc/2395768

Pour en savoir plus : https://lapresserusse.wordpress.com/2014/01/31/le-parquet-nexclut-pas-que-le-reportage-de-dozhd-releve-de-lextremisme/

Le Top 50 des startups russes

10 Sep

 

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La liste à partir de laquelle nous avons réalisé ce classement est composée de plus de 1700 projets d’entreprises. Il s’agit d’entreprises mentionnées sur les sites Internet Startupafisha.ru, Firma.ru et Towave.ru, ou dans lesquelles ont investi des fonds de capital-risque (plus de 200 fonds ont été pris en compte). Nous avons choisi des startups qui opèrent sur le marché des hautes technologies (Internet, high-tech, logiciels, biotechnologie, nanotechnologie, etc.), qui ont réalisé des bénéfices en 2012 et ont été créées par des Russes (personne physique ou fonds) en 2010 ou 2011.

Nous n’avons pas pris en considération les projets médiatiques et les magazines sur Internet, à l’exception des services de coupons et des agrégateurs de sites Internet pour la vente de billets d’avion et la location de chambres d’hôtel. Pour choisir la meilleure startup, nous avons appliqué les critères suivants : l’évolution des recettes ; la relation entre les recettes et les dépenses ; le volume des investissements ; le nombre de brevets ou de dépôts de brevets (hormis les licences de marques de fabrique) ; le caractère unique de l’entreprise (le nombre de concurrents au sein de cette niche) ; et les perspectives de croissance du marché à l’horizon 2015.

Nous avons interrogé directement les startups sur les quatre premiers critères (les entreprises qui ont refusé de fournir ces informations ont été exclues du classement). L’unicité des startups a été déterminée en comparant 1700 projets de cette niche. Les perspectives de croissance ont été évaluées par des experts de fonds d’investissement, à savoir : Iouri Romaniouha (Imperious Group), Sergueï Toporov (LETA Capital), Alexandra Kazakova et Andreï Gnelitski (Startobaza), Vladislav Kotchetkov, Leonid Delitsyn (Finam) et Alexandre Jourba (Genezis Capital). Les six critères ont été déterminés par rapport à leur valeur maximale. L’indice final a été calculé pour chaque startup en additionnant les indices relatifs à chacun des critères.

Pour en savoir plus : http://kommersant.ru/doc/2266343

 

 

 

Startup

Site Internet

Catégorie

Cluster

Unicité

Perspectives au sein de la niche, %

Indice total

1

KNOPKA ZHIZNI

Knopka24.ru

Gadget

Fabrication et infrastructure

1

70

22,4

2

COMFORTWAY

Comfortway.com

Gadget

Fabrication et infrastructure

1

70

21,3

3

LINGUALEO

Lingualeo.ru

Enseignement

Services

41

50

21,0

4

STOPSLEEP

Stopsleep.com

Gadget

Fabrication et infrastructure

1

70

20,9

5

OSTROVOK

Ostrovok.ru

Voyage

Loisirs

71

30

19,6

6

TICKETFOREVENT

Ticketforevent.com

Plateforme

Loisirs

17

40

18,8

7

OCTOPOD

Octopod.com

Conception

Outils pour l’entreprise

35

40

17,5

8

OKTOGO

Oktogo.ru

Voyage

Loisirs

71

30

17,1

9-10

KRIBRUM

Kribrum.ru

Contrôle

Outils pour l’entreprise

23

70

17,0

9-10

ONWEBINAR

Onwebinar.ru

Plateforme

Cloud computing

17

40

17,0

11

FINDTENDERS

Findtenders.ru

Commerce

Services

5

30

16,9

12

GAME INSIGHT

Game-insight.com

Jeux

Loisirs

24

50

16,8

13

BIGLION

Biglion.ru

Coupons

Services

20

0

16,0

14

QUICKFON

Quickfon.ru

Infrastructure

Conception et infrastructure

7

70

15,6

15-16

MORE SALONOV

Moresalonov.ru

Santé et beauté

Loisirs

13

50

15,3

15-16

ADEASY

Adeasy.ru

Publicité

Outils pour l’entreprise

92

40

15,3

17

ITMOZG.RU

ITmozg.ru

Recrutement

Outils pour l’entreprise

13

40

15,0

18

SKYDNS

SkyDNS.ru

Sécurité

Cloud computing

12

120

14,9

19

ONETWOTRIP

Onetwotrip.ru

Voyage

Loisirs

71

30

14,5

20

DAOFFICE

Daoffice.ru

Plateforme

Cloud computing

17

40

13,9

21-22

MEDESK

Medesk.ru

Plateforme

Cloud computing

17

40

13,7

21-22

MY-APPS.COM

My-apps.com

Conception

Outils pour l’entreprise

29

40

13,7

23

METABAR

Metabar.ru

Conception

Outils pour l’entreprise

29

40

13,0

24

KEY CAPTCHA

Keycaptcha.com

Sécurité

Cloud computing

12

120

12,8

25

MACROSCOP

Macroscop.com

Observation

Cloud computing

4

30

12,7

26

SOCIALTOOLS

Socialtools.ru

Publicité

Outils pour l’entreprise

92

40

12,4

27

PIRATE PAY

Piratpay.ru

Lutte contre le piratage

Cloud computing

2

40

12,1

28

IBRAND

iBrand.ru

Publicité

Outils pour l’entreprise

92

40

12,0

29-31

CREDITCARDSONLINE

Creditcardsonline.ru

Finance

Services

45

20

11,8

29-31

IBUILDAPP

iBuildapp.com

Conception

Outils pour l’entreprise

29

40

11,8

29-31

TEACHBASE

Teachbase.ru

Plateforme

Cloud computing

17

40

11,8

32-33

ZHIVYE KNIGI

Living-books.ru

Communication

Loisirs

100

10

11,7

32-33

FABRIKA ONLINE

Fabrikaonline.ru

Jeux

Loisirs

24

50

11,7

34

UPLOADCARE

Uploadcare.com

Archives

Cloud computing

17

70

11,4

35-36

EVRENT

Evrent.ru

Location

Services

5

50

11,3

35-36

SON ONLINE

Sonline.su

Santé et beauté

Loisirs

13

50

11,3

37-38

MIRAPOLIS

Mirapolis.ru

Plateforme

Cloud computing

17

40

11,2

37-38

3DTOUR

3dtour.me

3D

Outils pour l’entreprise

15

30

11,2

39-40

SHOPOGOLIQ.RU

Shopogoliq.ru

Coupons

Loisirs

20

0

11,0

39-40

HIPWAY

Hipway.ru

Voyage

Loisirs

71

30

11,0

41-42

PRAVOVED

Pravoved.ru

Expertise

Services

3

40

10,6

41-42

FIXBER

Fixber.com

Contrôle

Outils pour l’entreprise

23

70

10,6

43-44

COPINY

Copiny.com

Conception

Outils pour l’entreprise

29

40

10,5

43-44

WHEELY

Wheely.com

Taxi

Services

7

50

10,5

45

GOPHOTOWEB

Gophotoweb.ru

Conception

Outils pour l’entreprise

35

40

10,4

46

SAND SIGN

Sandsign.ru

Cadeaux

Loisirs

5

40

10,3

47-49

FOTOSHKOLA

Fotoshkola.net

Enseignement

Services

41

50

10,2

47-49

JELASTIC

Jelastic.com

Hébergement

Cloud computing

13

30

10,2

47-49

TEAMO

Teamo.ru

Rencontres

Loisirs

14

10

10,2

50

PLAYTOX

Playtox.ru

Jeux

Loisirs

24

50

10,1

 

 

 

Article traduit du russe par Amandine Gillet

 

Source : http://kommersant.ru/doc/2266343

 

« Dieu merci, Nicolaï Vladimirovitch n’avait pas amené de tronçonneuse ! »

15 Août

Les candidats à la mairie de Moscou ont participé à leur deuxième débat

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Photo :  Iouri Martianov / Kommersant

Le débat organisé par la chaîne de télévision Moskva 24 a dès le début été interrompu par Alexeï Navalny (Parti républicain de Russie/Parti de la liberté du peuple, ou RPR-PARNAS) qui, en réponse à une question sur les parkings payants, a commencé à parler de ses partisans dont l’appartement avait été perquisitionné la veille par les forces de l’ordre en présence du leader du parti « Russie juste », Nicolaï Levitchev. M. Levitchev a quant à lui affirmé que la lutte contre la « littérature interdite » justifiait les moyens déployés.

Moskva 24 s’attendait à ce que le débat s’oriente vers les perquisitions menées dans le but de révéler les procédés illégaux de propagande mis en place par Alexeï Navalny. L’animateur du débat avait pourtant posé une question sur les parkings payants. Alexeï Navalny a toutefois préféré parler des événements de la veille, lorsque la police et des officiers du ministère des situations d’urgence ont défoncé la porte de l’appartement de certains de ses partisans. Grâce à une information fournie par le leader du parti « Russie juste », Nicolaï Levitchev, la police a pu saisir le matériel de propagande trouvé dans l’appartement. M. Navalny a affirmé que les forces de l’ordre avaient « intimidé et arrêté ses partisans ». Selon lui, cette affaire fait suite à l’enquête qu’il a lancée sur l’appartement de la fille de Sergueï Sobianine, dont la valeur dépasse le salaire que le maire par intérim aurait gagné en dix ans.

Aujourd’hui, conformément à l’article 19.3 du Code russe des infractions administratives (désobéissance aux membres des forces de l’ordre) le tribunal de l’arrondissement moscovite de Basmanny a condamné les quatre militants qui se trouvaient dans l’appartement à des peines allant d’une amende de 1000 roubles à 10 jours de prison. Les militants emprisonnés ont affirmé que les policiers n’avaient pas de mandat de perquisition, qu’ils avaient tenté d’ouvrir la porte, qu’ils avaient même lancé les clés aux agents des forces de l’ordre, mais que la porte était bloquée. « Dieu merci, Nicolaï Vladimirovitch n’avait pas amené de tronçonneuse », a plaisanté Mikhaïl Degtiarev en parlant du leader de « Russie juste ».

Alexeï Navalny a demandé à Nicolaï Levitchev, qui a « presque scié la porte personnellement », s’il pouvait lutter contre la corruption, tout en rédigeant des déclarations à l’intention de ses partisans. M. Navalny a souligné que « Russie juste » avait reçu 200 000 roubles. Le parti pourrait employer son temps plus efficacement, mais il ne fait rien pour la ville de Moscou, a-t-il ajouté. Nicolaï Levitchev n’a pas jugé utile de se justifier. Selon lui, « Russie juste » critique le pouvoir, mais cette lutte ne requiert pas l’utilisation de méthodes illégales.

Le leader du parti « Iabloko », Sergueï Mitrokhine, a demandé à Mikhaïl Degtiarev pourquoi il ne retirerait pas sa candidature, dans la mesure où il est originaire de Samara, contrairement à lui qui a toujours vécu à Moscou. Le candidat du Parti libéral-démocrate de Russie a expliqué dans sa réponse que 80 % des habitations de la capitale étaient achetées par des travailleurs issus d’autres régions russes.

« On me coupe toujours la parole », a déploré le candidat du Parti communiste de la Fédération de Russie, Ivan Melnikov. Il a demandé à M. Mitrokhine pourquoi, selon lui, des places étaient détruites et pourquoi les dirigeants ne dialoguaient pas avec la population. « Parce qu’ils sont venus de loin à Moscou, parce qu’ils n’aiment pas et ne respectent pas les Moscovites », a répondu sans surprise M. Mitrokhine.

Si les élections municipales moscovites se déroulaient ce week-end, la victoire irait à Sergueï Sobianine qui, selon les sondages, obtiendrait 67 % des voix. Ces chiffres ont été révélés par VTsIOM le 14 août. Alexeï Navalny arriverait à la deuxième place.

Taïsia Bekboulatova, Sergueï Goriachko – Article traduit partiellement du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original en russe : http://kommersant.ru/doc/2255603

Lien vers le débat télévisé : http://www.youtube.com/watch?v=n6WGK2sIhBM

Bientôt plus de voitures de luxe pour les fonctionnaires russes

10 Juil

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Photo : Evgueniï Feldman / Kommersant

Le célèbre blogueur Alexeï Navalny, opposant au régime en place et candidat à la mairie de Moscou, est parvenu à collecter plus de 100 000 signatures en faveur de son initiative visant à interdire aux fonctionnaires de conduire des voitures trop luxueuses (plus de 1,5 million de roubles). L’initiative a été officiellement enregistrée sur le site « Российская общественная инициатива » (en français : « Initiative publique russe » ou IPR). Le projet de loi proposé par M. Navalny sera examiné par la Douma d’État, à condition que la Commission chargée des IPR donne son feu vert.

M. Navalny a déjà récolté 100 250 signatures en faveur de son initiative dont l’objectif est d’interdire aux fonctionnaires, aux membres d’entreprises d’État et d’entreprises sous le contrôle de l’État d’acheter des véhicules d’une valeur supérieure à 1,5 million de roubles. L’initiative a été enregistrée sur le site officiel le 5 avril et la collecte des signatures se poursuit.

Cette initiative prévoit un projet de loi que les signataires souhaitent voir examiné par la Douma d’État. Pour rappel, toute initiative publique enregistrée sur le site des IPR et récoltant plus de 100 000 signatures doit obligatoirement être examinée par la Douma. Toutefois, avant d’être soumise à la Douma, l’initiative doit être examinée par la Commission chargée des IPR. La possibilité pour les citoyens de soumettre ce type d’initiatives était l’une des promesses électorales du président, Vladimir Poutine.

L’attachée de presse de M. Navalny, Anna Bedouta, a expliqué au Kommersant qu’elle ne s’était pas encore entretenue avec son patron concernant les prochaines étapes de son projet, mais qu’il ne manquerait pas de s’exprimer sur le succès de son initiative dans les jours qui viennent.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.kommersant.ru/doc/2230599

Le Parti pirate redouble d’efforts pour se faire reconnaître en Russie

3 Fév

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Le président du Parti pirate, Pavel Rassoudouv

Photo : Maxime Poliakov/Kommersant

Le Parti pirate de Russie, dont l’enregistrement à de nouveau été refusé par le ministère de la justice mi-janvier en raison de son nom, a élaboré un nouveau plan pour obtenir un statut officiel. Cette fois-ci, les « pirates » ont créé deux comités d’organisation de parti, l’un prenant le nom de « Tentons de changer la réalité ».

Le président du parti, Pavel Rassoudov, a déclaré à Kommersant que le deuxième comité avait été créé pour parer à toute éventualité, dans la mesure où le parti s’attend à ce que sous la dénomination « Parti pirate de Russie », le ministère de la justice se borne à refuser son enregistrement. « Peu importe l’insistance du ministère de la justice, nous ne modifierons pas notre nom, c’est une question de principe. En réponse à l’argument selon lequel des partis pirates existent dans d’autres pays et sont entrés au parlement, ils nous ont répondu : dans ces pays, le mariage homosexuel est également une pratique courante. Aujourd’hui nous enregistrons des pirates, et demain, nous commencerons à enregistrer des mariages gays », a-t-il expliqué.

Comment ce parti s’est-il fait connaître ?

Le parti a présenté le projet « Rosskomsvoboda » (ou RuBlackList dans la version anglaise), un site qui donnera accès à toutes les ressources qui, selon les « pirates », ont été placées à tort sur la liste noire des sites web interdits.

Les membres du parti envisagent à présent d’entamer des poursuites judiciaires pour contrer les refus d’enregistrement de leur parti. Pour rappel, la raison pour laquelle le ministère a refusé l’enregistrement du parti mi-janvier est que la piraterie est une activité criminelle et ne peut donc être l’objet revendiqué d’un parti. Pavel Rassoudov a affirmé à Kommersant que le ministère de la justice pensait que l’objet du parti était « la piraterie en mer et la contrefaçon », alors que le parti a bel et bien expliqué que ce n’était pas le cas. Il a souligné que la décision du ministère était « illégale sur le plan juridique et donc motivée par des raisons politiques ». L’année dernière, le ministère de la justice avait déjà refusé la demande des « pirates », prétextant l’irrecevabilité de l’utilisation de ce nom.

« Au ministère, on nous a confirmé que les services du président avaient recommandé à demi-mot de ne pas nous enregistrer sous ce nom. C’est là que le bât blesse et nous ne baissons donc pas les bras. Tôt ou tard, la situation devra changer », a déclaré M. Rassoudov.

L’objectif du parti de Pavel Rassoudov est de participer aux prochaines élections de la Douma d’État : « rassembler minimum 3 % des voix pour pouvoir bénéficier de financements publics ».

M. Rassoudov a également expliqué que lundi, les membres du parti avaient lancé une attaque DDoS contre le site du ministère de la justice, qui a déjà pris fin : « Plusieurs motifs de refus nous ont été communiqués. La loi prévoit la motivation de tous les points de l’article de loi, alors que dans notre cas, seule une motivation globale a été effectuée. Nous avons envoyé une lettre sous forme électronique, afin que l’on nous explique les points qui, même du point de vue de la logique de la langue russe, n’ont pas de sens quant au refus qui nous est renvoyé. « Selon nous, le ministère de la justice est une boîte noire, elle réagit comme le chien de Pavlov, vous le stimulez et vous attendez de voir sa réaction. La bureaucratie a raison de la démocratie », a-t-il ajouté.

Taisia Bekboulatova – Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.kommersant.ru/doc/2117652

Novaya Gazeta soumet une pétition à la Douma pour réclamer sa dissolution

10 Jan

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Photo : Novaya Gazeta

La chambre basse du parlement russe examine la question de sa dissolution après que Novaya Gazeta a lancé une pétition à ce sujet rassemblant plus de 100 000 signatures vérifiées de citoyens. C’est ce qu’a annoncé le média RSN en référence à une déclaration du vice-président de la Douma, le secrétaire du conseil général du parti Russie unie, Sergueï Neverov. Il a confirmé que les députés étaient prêts à examiner des propositions de cet ordre, mais il a rappelé que dans ce cas-ci, il serait nécessaire de consulter les 60 millions d’électeurs qui se sont présentés aux urnes.

Novaya Gazeta a commencé à récolter des signatures en faveur de la dissolution de la sixième Douma d’État le 24 décembre dernier, trois jours après que les députés ont adopté en troisième lecture une loi interdisant l’adoption d’enfants russes par des citoyens américains. Dans la nuit du 9 au 10 janvier, la pétition a rassemblé le nombre de signatures nécessaire pour être examinée par la chambre basse du parlement.

Jusqu’à présent, 106 000 personnes y ont déjà apposé leur signature. Les citoyens ont jusqu’au 1er février pour soutenir la proposition.

Quelques jours avant le lancement de cette action (nommée #давайраспускайся par le journal), Novaya Gazeta avait rassemblé et remis à la Douma 103 000 signatures contre l’adoption de la loi « Dima Yakovlev ». Lors d’une grande conférence de presse le 20 décembre, le président russe, Vladimir Poutine, avait promis que si une pétition contre ce projet de loi était soumise, la Douma d’État l’examinerait. La pétition présentée par le journal de l’opposition contre la loi « anti-Magnitski » n’a pourtant eu aucun effet.

La loi « Dima Yakovlev » a été ainsi nommée en souvenir d’un petit garçon âgé d’un an et demi, Dima Yakovlev, qui avait été adopté par un couple d’Américains en février 2008. Au bout de quelques mois, en juillet, l’enfant est décédé après que son père adoptif l’a laissé pendant neuf heures enfermé dans sa voiture sous 30 degrés. Le père, Michael Harrison, avait par la suite été acquitté.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.utro.ru/articles/2013/01/10/1094142.shtml

Communiqué de presse du mouvement FEMEN suite à l’action menée à Bruxelles

21 Déc

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« La fin du monde tant attendue vient de se dérouler à Bruxelles ! Les sextrémistes de FEMEN ont participé à une tentative audacieuse de faire capoter le sommet Russie-UE. L’objectif de l’action de FEMEN est de chasser de la capitale de l’Union européenne le nain apocalyptique qu’est Poutine et de prévenir l’UE des conséquences catastrophiques pour la démocratie qui découleront des contacts entretenus avec les avortons du Kremlin. Le torse des sextrémistes portait les inscriptions suivantes : « L’apocalypse, c’est Poutine ! », « Poutine : eurocollapse ! », « Apocalypse de la démocratie ! » ou encore « Pacte avec le diable ». FEMEN demande aux dirigeants de l’Union européenne de cesser sans délai tout contact politique, économique et culturel avec les représentants de la dictature aux mains de Gazprom et du Kremlin. FEMEN avertit les dirigeants européens que la dépendance au gaz ne mènera qu’à l’effondrement économique de l’Europe, que la suppression des visas pour les Russes fait courir le risque à l’Europe d’un Armageddon culturel, et que l’adulation politique de Poutine menace l’union douanière. »

Des militantes anti-Poutine de FEMEN arrêtées à Bruxelles

21 Déc

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La police bruxelloise a appréhendé quatre militantes du mouvement FEMEN qui protestaient contre la tenue du sommet Russie-UE, a rapporté Itar-Tass. Selon le responsable de la police locale, les jeunes filles ont été arrêtées pour avoir tenté de manifester illégalement.

Comme vous pouvez le voir sur les photographies publiées sur le portail ukrainien Glavred, les militantes de FEMEN, torse nu, sont sorties dans les rues de Bruxelles avec sur leur poitrine des inscriptions telles que « Démocratie de l’apocalypse », « Poutine, va te f… » , entre autres. Selon le responsable de la police locale toujours, les demoiselles ont été relâchées après la rédaction d’un procès-verbal.

Elles expliquent leur action sur le site du mouvement : « L’objectif de l’action de FEMEN est de chasser de la capitale de l’Union européenne le nain apocalyptique qu’est Poutine et de prévenir l’UE des conséquences catastrophiques pour la démocratie qui découleront des contacts entretenus avec les avortons du Kremlin. »

Les militantes de ce mouvement organisent souvent des manifestations où la provocation est reine, tant dans leur pays d’origine qu’à l’étranger. La particularité de leur mouvement est qu’elles mènent toujours leurs actions à moitié ou complètement nues.

Le sommet Russie-UE se déroule à Bruxelles du 20 au 21 décembre. Le président russe, Vladimir Poutine, est arrivé la veille du premier jour à Bruxelles.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://lenta.ru/news/2012/12/21/femen/

Le journaliste Oleg Kachine renvoyé du Kommersant

28 Nov

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Un correspondant du journal Kommersant, Oleg Kachine, a été renvoyé. Cette information, diffusée par Lenta.ru, a été confirmée par le rédacteur en chef du Kommersant, Mihaïl Mihaïline. « La raison de ce renvoi réside dans la faible quantité d’articles écrits par M. Kachine. C’est tout. Il fallait travailler plus », a déclaré M. Mihaïline. Selon Lenta.ru, M. Kachine continuera de collaborer avec la rédaction en tant que pigiste pour la radio Kommersant FM dans le cadre du programme Tochka zrenia (« Point de vue » en français).

La veille du licenciement de M. Kachine, Lenta.ru avait déjà annoncé la nouvelle après avoir consulté plusieurs sources du Kommersant. Selon leur témoignage, le 22 novembre, le journaliste a participé à une dernière réunion avec la direction, et le lendemain, il a rassemblé ses affaires avant de quitter les locaux. Le journaliste et la direction ont conclu un accord de confidentialité sur tous les éléments en lien avec son licenciement.

M. Kachine travaillera désormais pour le portail Openspace.ru. Son rédacteur en chef, Maxime Kovalski, a confirmé l’information à Lenta.ru. Ces derniers temps, le journaliste avait intensifié sa collaboration avec ce portail.

Des sources du Kommersant ont expliqué que le conflit qui opposait M. Kachine et la direction avait empiré au cours de l’été. À titre d’exemple, l’interview qu’a réalisée M. Kachine avec Ksenia Sobchak et qui a été publiée sur le site Afichi, n’a pas plu au Kommersant. Toutes les opinions exprimées dans cet entretien ne correspondaient pas aux visions de M. Mihaïline.

Pendant toute cette période, il a été reproché à M. Kachine de trop peu travailler pour le Kommersant et de passer son temps à écrire pour d’autres publications. La goutte qui a fait déborder le vase a été la participation du journaliste aux élections du Conseil de coordination de l’opposition. Au sein de la rédaction, selon les sources consultées par Lenta.ru, on estime que la participation du correspondant à des activités politiques relève du conflit d’intérêts.

Au cours des derniers mois, M. Kachine n’a écrit des articles que pour la radio Kommersant FM. Le nombre d’articles a ensuite décru pour passer de cinq à un seul article par semaine.

M. Kachine s’est quant à lui refusé à tout commentaire.

Article original : http://lenta.ru/news/2012/11/26/kashin

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Sortie d’un livre sur les Pussy Riot en Russie

22 Nov

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Photo : ozon.ru

La maison d’édition Eksmo a publié un livre intitulé « Pussy Riot. Что это было? » (Pussy Riot. Qui sont-elles ?) dont l’auteur serait Nadezhda Tolokonnikova. Selon le mari de Mme Tolokonnikova, Piotr Verzilov, les membres du groupe n’ont pas donné leur autorisation pour la publication de ce livre.

Ce livre est apparu pour la première fois sur le site Internet du magazine Ozon. Comme précisé en début d’ouvrage, il s’agit d’un livre sur « l’histoire moderne du militantisme national vu par une membre active du groupe « Voïna » et la dirigeante spirituelle des Pussy Riot ». Le livre coûte 161 roubles (4 euros). Il est précisé qu’il est livré dans les dix jours suivants la commande. Il a été tiré en 4 000 exemplaires.

Le mari de Nadezhda Tolokonnikova, Piotr Verzilov, lorsqu’il a appris la publication de ce livre, a écrit sur son compte Twitter que « la maison d’édition n’en avait pas informé son épouse ». La maison d’édition n’a demandé l’autorisation de publier le livre que la veille de sa sortie.

Il convient toutefois de noter que cet ouvrage se fonde sur des faits et du matériel libres d’accès : interviews, articles de journaux et billets publiés sur le blog des Pussy Riot.

Ce n’est pas la première fois qu’Eksmo publie des livres qui consistent en une compilation d’informations tirées de sources libres. Les mémoires d’Audrey Hepburn, d’Elizabeth Taylor et de Marilyn Monroe en sont des exemples.

La sortie du livre sur les Pussy Riot pourrait être interprétée comme une preuve que ce groupe punk fait aujourd’hui partie de l’histoire culturelle de la Russie. Ce livre ne fait que s’inscrire dans la lignée des nombreux scandales en lien avec les activités des Pussy Riot. Dans la mesure où Maria Alehina et Nadezhda Tolokonnikova sont en prison, leur influence sur le cours des événements à venir demeure très limitée.

Daria Trosnikova, Alexandre Tchernih — Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://kommersant.ru/doc/2072388

Joseph Diskine propose que le Conseil russe des droits de l’Homme soit présidé par Vladimir Poutine

21 Nov

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Photo : versia.ru

Le nouveau membre du Conseil des droits de l’Homme, Joseph Diskine, membre de la commission de la Chambre russe pour le développement de la société civile, estime que Vladimir Poutine devrait diriger le Conseil. Il a expliqué à Kommersant que les autres Conseils (culture, sciences et enseignement) étaient dirigés par le chef du gouvernement et que leurs membres assumaient le rôle de conseillers du président. Le Conseil des droits de l’Homme est actuellement présidé par le conseiller Mihaïl Fedotov.

Un autre nouveau membre de ce Conseil, le journaliste et dirigeant du Centre de recherches stratégique sur la religion et la politique dans le monde contemporain Maxime Chevtchenko, a déclaré que le Conseil des droits de l’Homme rendait des comptes au président et « non à M. Fédotov ». Selon lui, le président du Conseil ne doit pas prendre la place de celui qui a les pleins pouvoirs sur cette problématique. « Le Conseil ne doit ni s’opposer, ni se quereller, ni donner son accord à ce qu’affirme le président. Son rôle est de l’informer », a expliqué M. Chevtchenko. Il propose donc de mettre en place des délégations thématiques qui rencontreront le président sur des thèmes définis.

Le 21 novembre, le Conseil des droits de l’Homme a organisé sa première réunion sous sa nouvelle composition : 40 membres déjà présents auxquels se sont ajoutés 63 militants. Les défenseurs des droits de l’Homme doivent former un groupe de travail qui élaborera la structure de direction et la nouvelle méthode de travail du Conseil, a affirmé M. Fedotov. Il n’a pas exclu que le Conseil puisse fonctionner sous le régime de la coprésidence. Selon lui toujours, de nouveaux groupes pourraient composer le Conseil pour aborder des sujets tels que la politique migratoire, les droits du travail et la défense des droits de l’Homme dans l’ère postsoviétique. Le groupe sur la consolidation citoyenne de la communauté ethnoculturelle pourrait devenir le groupe sur la consolidation de la paix et citoyenne de la communauté ethnoculturelle dans le Caucase du nord. Le groupe Magnitski pourrait être associé à celui sur la participation citoyenne à la lutte contre la corruption et s’occuper également du contrôle du travail des services de l’ordre. Les nouveaux membres du Conseil des droits de l’Homme ont en outre proposé de créer un groupe portant sur la défense des droits des croyants.

Natalia Raibman – Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.vedomosti.ru/politics/news/6314181/novyj_chlen_spch_predlagayut_naznachit_putina_predsedatelem#ixzz2CqQmsm6T

La grossièreté, ça coûte cher dans les médias russes

5 Nov

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Photo : Pravda.ru

En octobre dernier, les députés ont proposé d’augmenter à 200 000 roubles les amendes imposées aux médias qui se montreraient grossiers et de protéger contre ce type de propos indécents non seulement les enfants, mais également les adultes.  Le projet de loi en question a déjà été examiné par la Douma d’État de la Fédération de Russie.

Des députés de Russie unie y ont apporté des changements. Comme l’a rappelé le vice-président de la Douma, Sergueï Zhelezniak, actuellement, les amendes ne concernent que les voyous qui jurent dans les lieux publics. En outre, il y a peu, une nouvelle loi « Sur la protection des enfants contre les informations pouvant porter atteinte à leur santé ou à leur développement » est entrée en vigueur, mais elle ne visait que les injures prononcées dans les médias dont le public est composé d’enfants et d’adolescents.

La Douma reçoit par ailleurs de nombreuses plaintes de citoyens concernant les grossièretés dans les médias télévisuels. C’est ce qu’a révélé le Service fédéral de surveillance dans le domaine des technologies de l’information et de la communication de masse (Roskomnadzor), avant de proposer d’imposer des amendes aux médias.

Vedomosti a rapporté que des députés avaient proposé que la loi sur les propos indécents soit élargie à toutes les émissions et publications. Conformément à ce projet de loi, l’amende maximale qui pourrait être imposée à une personne morale serait de 200 000 roubles. Pour les simples citoyens, cette amende pourrait osciller entre 2000 et 3000 roubles.

Les Izvestia ont rappelé que des plaintes avaient été déposées contre les programmes « Dom-2 » (Maison-2), « Kannikouli v Meksike » (Vacances au Mexique), « 100500 » et « Comedy Club » diffusés sur les chaînes TNT, Muz-TV et MTV. Le Service fédéral de surveillance des médias a en outre dénoncé l’utilisation de vocabulaire indécent dans la presse écrite et en ligne, comme sur le site Internet de la radio « Écho de Moscou », dans les publications électroniques « Ridous », « Grani.ru », « Svabodnaya pressa » (Presse libre) et dans le journal « Andy Warhol’s Interview ». Le Service fédéral de surveillance a envoyé une lettre à tous ces médias pour leur faire part du caractère inadmissible de leur vocabulaire.

Lien vers l’article original en russe : http://www.pravda.ru/news/society/24-10-2012/1132228-mat-0/

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Une rue de Saint Pétersbourg portera le nom d’Anna Politovskaya

8 Oct

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Anna Politovskaya, une journaliste de Novaya Gazeta, a été assassinée il y a six ans, le 7 octobre 2006, dans l’entrée de son immeuble à Moscou. Hier, des centaines, voire des milliers de Moscovites ont apporté des fleurs à l’endroit de sa mort. La cérémonie d’hommage à la journaliste qui s’est tenue sur la place Novopouchkinskaya a rassemblé près de 200 personnes.  Les autorités moscovites ont fait honneur à leur réputation : jeudi, ils ont refusé d’approuver l’organisation de ce rassemblement à deux pas, sur la place Pouchkinskaya, proposant d’honorer la mémoire de Mme Politovskaya sur le boulevard Iaouzski ou près du monument Souvorov.

La mort de Mme Politovskaya et le déroulement de l’enquête sur cette affaire reflètent l’attitude du gouvernement russe et d’une partie de la société vis-à-vis des journalistes. Peu après sa mort, Vladimir Poutine avait déclaré que le meurtre de la journaliste avait causé plus de tort à la Russie que ses articles. Nombreux sont ceux qui ont pris cet événement comme un avertissement : les journalistes qui écrivent sur des sujets sensibles et les défenseurs des droits de l’Homme portent préjudice à l’État et personne ne prendra leur défense. Ce crime impuni, les passages à tabac et les menaces adressées aux journalistes ne choquent plus personne dans les médias russes. Entre 2007 et 2011, selon les données du Fonds de défense de la transparence, 40 journalistes ont perdu la vie. Oleg Kachin de Kommersant et le rédacteur en chef de Himkinskaya Pravda, Mikhaïl Beketov, sont toujours vivants, un vrai miracle. Les grandes affaires ne font pas l’objet d’enquêtes menées dans les formes. Les assassins de Mme Politovskaya, du rédacteur en chef de Forbes Russie, Pavel Klebnikov, de Natalia Estemirova, les agresseurs d’Oleg Kachine et de Mikhaïl Beketov n’ont jamais été punis.

Cette impunité incite au crime et créer une atmosphère de terreur qui empêche les journalistes de travailler. Certaines enquêtes ont toutefois été menées à bien : les meurtres d’Anastasia Babourova et de l’avocat Stanislav Markelov à Moscou en janvier 2010 ont été punis, les coupables ont été jugés. En août 2012, l’un des coupables du meurtre d’Anna Politovskaya, l’ancien officier de police Dmitri Pavlioutchenkov, a été jugé. Nous espérons tous que les meurtres de journalistes seront punis. Nous saluons l’initiative prise à Saint-Pétersbourg de donner le nom d’Anna Politovskaya à une rue de la ville.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.vedomosti.ru/opinion/news/4735161/ulica_politkovskoj#ixzz28hqnMXjv

Guennadi Goudkov pourrait devenir l’assistant de son fils à la Douma

17 Sep

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Moscou,  le 17 septembre 2012. INTERFAX.RU – Le député de la Douma d’État du parti Russie juste Dmitri Goudkov a proposé à son père, privé de son mandat à l’assemblée, de devenir son assistant. « J’ai proposé à Guennadi Goudkov de devenir mon assistant à la Douma », a posté Dmitri Goudkov sur Twitter lundi.

Privé de son mandat le 14 septembre dernier, M. Goudkov père n’a pas encore fait appel de cette décision auprès de la Cour suprême de la Fédération de Russie, dans la mesure où il attend encore le document officialisant sa situation de la part de la chambre basse.

Il a souligné que c’était la première fois dans l’histoire de la Russie qu’un député se voyait retiré son mandat en dehors d’une décision de justice. « Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire du parlementarisme russe depuis l’institution de la Douma sous le pouvoir des tsars. Même lorsque les tsars étaient encore au pouvoir, personne ne s’est vu retirer son mandat. Poutine et Narychkine sont des pionniers », a-t-il déclaré.

Pour rappel, vendredi passé, la Douma d’État a voté en faveur de la suppression du mandat de député de Guennadi Goudkov suite à la demande de la Commission d’enquête et du procureur général qui ont estimé que l’ancien député avait enfreint la loi sur les activités entrepreneuriales des parlementaires.

Lien vers l’article original : http://www.interfax.ru/politics/news.asp?id=266035

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Guennadi Goudkov perd son mandat de député à la Douma

14 Sep

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La Douma d’Etat a décidé en séance plénière de priver de son mandat le député Guennadi Goudkov du parti Russie juste. La décision a été adoptée à raison de 291 voix pour, 150 contre et 3 abstentions.

Russie unie et le Parti libéral-démocrate de Russie (LDPR) se sont exprimés en faveur du retrait du mandat, contrairement au Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF) et à Russie juste.

« Tout le monde sait qu’à la Douma d’Etat, comme dans tout autre milieu de travail, nous travaillons main dans la main, et les relations se sont détériorées entre de nombreux membres et M. Goudkov », a déclaré l’un des dirigeants de Russie unie, Andreï Isaïev, expliquant la position de la majorité parlementaire.

« Mais notre électorat se demande s’il est possible, suite à ce scandale, que certaines personnes jouissent d’un statut leur permettant de ne pas respecter la loi. »

« Le mot représailles a été lancé. De quoi parle-t-on ? M. Goudkov a-t-il été jeté en prison ? privé de ses biens ? empêché d’exercer des activités politiques ? Seul son mandat lui a été enlevé. Cette décision le renvoie simplement au statut des 140 millions de citoyens de notre pays, à l’exception des 450 personnes rassemblées dans cette salle », a-t-il déclaré.

Le leader du LDPR, Vladimir Jirinovski, est du même avis que M. Isaïev. « Il ne s’agit en aucun cas de représailles. Tout le parti de Russie juste se trompe dans cette affaire », a-t-il affirmé.

« Mais nul besoin de s’en offusquer », a déclaré M. Jirinovski, s’adressant à M. Goudkov. « Nous sommes très déçus que vous nous quittiez si tôt. Ne vous affolez pas, nous prendrons soin de votre famille. Les portes du LDPR seront toujours ouvertes à votre fils Dmitri [Goudkov] (député du parti Russie juste). »

Pour rappel, M. Goudgov a été accusé d’exercer des activités entrepreneuriales, ce qui est interdit aux députés de la Douma.

Selon des témoins, M. Goudkov dirige un important marché à Kolomna. Selon certaines données, ce député, appartenant à la Douma et étant donc au service de la Fédération de Russie, aurait, en septembre 2008, acheté des parts du capital de l’entreprise Kolomenski Stroïtel du secteur de la construction.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.rg.ru/2012/09/14/gudkov1.html

La militante Tatiana Romanova reçoit une amende pour avoir manifesté en soutien aux Pussy Riot

23 Août

La justice de paix du district de Khamovniki a entendu la militante Tatiana Romanova Novokchtchenova qui s’est présentée avec la même écharpe que celle qu’elle portait lorsqu’elle s’est perchée sur un réverbère aux abords de l’ambassade de Turquie le 17 août dernier. Le jour de l’annonce de la condamnation des trois membres du groupe Pussy Riot, Tatiana a fait sensation : la jeune fille s’est perchée sur un réverbère, elle a enfilé une cagoule et brandi une pancarte sur laquelle était inscrit « Honte à la Russie » avec les encouragements de la foule qui scandait « Libérez les Pussy Riot ». Lorsque les policiers ont tenté de la faire descendre, elle a franchi la barrière et est entrée sur le territoire de l’ambassade de Turquie. Les forces de police l’y ont donc suivie. L’ambassadeur a pris parti pour la demoiselle : il a éconduit les policiers et a proposé à Tatiana de sortir discrètement de la cour en se mêlant à la foule. La police n’a toutefois pas manqué de l’intercepter dès sa sortie et de l’arrêter en vertu de l’alinéa 1 de l’article 19.3 du Code d’infractions administratives de la Fédération de Russie qui porte sur la désobéissance aux forces de l’ordre.

Au tribunal, les policiers qui avaient arrêté Tatiana ont fait profil bas et se sont mis à rougir lorsqu’il leur a été demandé de s’expliquer quant à leur intervention sur le territoire de l’ambassade. Dans les rapports qui ont été lus lors de l’audience, il est indiqué que Tatiana est tombée de la barrière et a « entraîné » dans sa chute les policiers sur le territoire de l’ambassade.

Le tribunal a diffusé une vidéo pour montrer que les policiers n’avaient pas donné à la jeune fille d’ordres impossibles à suivre. En raison du bruit émanant de la foule, impossible toutefois d’entendre ce que les policiers ont demandé à la militante.

Verdict du tribunal : une amende de 500 roubles.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.novayagazeta.ru/news/59105.html

Le directeur des services de construction de la ville de Krasnodar arrêté pour pédophilie

22 Août

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La nouvelle a pris de l’ampleur suite à la publication de vidéos sur Internet. Ce mois-ci, un homme s’est enregistré sur un réseau social et a fait connaissance avec un adolescent de 15 ans. Ils ont échangé leurs numéros de téléphone, puis l’homme s’est rendu au domicile du jeune garçon. Des amis plus âgés du garçon l’attendaient et l’ont directement emmené à la police.

Mais surprise, l’homme s’est avéré être le directeur des services de construction de l’administration de Krasnodar. La Commission d’enquête de la région de Krasnodar a décidé d’ouvrir une enquête pénale conformément à l’alinéa 2 de l’article 134 du Code portant sur l’« homosexualité avec un mineur ». Le fonctionnaire risque jusqu’à six ans de prison.

« Une fois en tête à tête avec le jeune garçon dans l’ascenseur, l’homme a commencé à toucher les fesses du mineur, après quoi il a suivi le jeune dans l’appartement. Une enquête est en cours, mais le fonctionnaire n’est pas derrière les bureaux. La question des mesures de sûreté sera abordée en temps voulu », a déclaré le représentant officiel de la Commission d’enquête de la région de Krasnodar, Ivan Senguerov.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.novayagazeta.ru/news/59088.html

Anna Politovskaïa : l’enquête sur Dmitri Pavlioutchenkov est terminée

22 Août

L’enquête criminelle sur l’ancien membre des forces de police de Moscou Dmitri Pavlioutchenkov est terminée. L’homme est accusé du meurtre de la journaliste de Novaya Gazeta Anna Politovskaïa. C’est ce qu’a annoncé l’avocat de M. Pavlioutchenkov, Karen Nersesian.

Il a expliqué que lui et son client avaient pu prendre connaissance des éléments de l’enquête après les parties civiles. Il a ajouté que ces éléments pourraient être transférés au tribunal de la ville de Moscou dès septembre pour le procès.

Le représentant officiel de la Commission d’enquête russe, Vladimir Markine, avait précédemment déclaré que le prévenu avait reconnu les faits et coopérait activement avec les enquêteurs. Son dossier sera donc traité séparément. Conformément à la loi, sa peine ne sera pas supérieure à deux tiers du châtiment maximal prévu pour les faits qui lui sont reprochés. Dans la version finale de l’acte d’accusation, M. Pavlioutchenkov sera jugé conformément à l’alinéa 2 de l’article 105 et l’alinéa 3 de l’article 222 du Code pénal de la Fédération de Russie (meurtre d’une personne exerçant ses fonctions perpétré par un groupe de personnes rémunérées pour cet acte et trafic illicite d’armes à feu).

Anna Politovskaïa, une célèbre journaliste d’investigation, a été assassinée dans la cage d’ascenseur de son immeuble à Moscou le 7 octobre 2006. L’enquête se fonde sur l’hypothèse que son meurtre a un lien avec ses activités professionnelles.

Six personnes ont été accusées d’avoir commis ce crime :  Lom-Ali Gaïtoukaïev, l’organisateur présumé de l’assassinat, l’ancien colonel de la police Dmitri Pavlioutchenkov, l’ex-fonctionnaire du ministère de l’intérieur Sergueï Khadzhikourbanov et les trois frères Mahmoudov, dont l’un (Roustam) serait l’auteur du meurtre, selon l’enquête. Les autorités ont arrêté M. Pavlioutchenkov fin août 2011.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://rg.ru/2012/08/21/delo-anons.html