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« Dieu merci, Nicolaï Vladimirovitch n’avait pas amené de tronçonneuse ! »

15 Août

Les candidats à la mairie de Moscou ont participé à leur deuxième débat

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Photo :  Iouri Martianov / Kommersant

Le débat organisé par la chaîne de télévision Moskva 24 a dès le début été interrompu par Alexeï Navalny (Parti républicain de Russie/Parti de la liberté du peuple, ou RPR-PARNAS) qui, en réponse à une question sur les parkings payants, a commencé à parler de ses partisans dont l’appartement avait été perquisitionné la veille par les forces de l’ordre en présence du leader du parti « Russie juste », Nicolaï Levitchev. M. Levitchev a quant à lui affirmé que la lutte contre la « littérature interdite » justifiait les moyens déployés.

Moskva 24 s’attendait à ce que le débat s’oriente vers les perquisitions menées dans le but de révéler les procédés illégaux de propagande mis en place par Alexeï Navalny. L’animateur du débat avait pourtant posé une question sur les parkings payants. Alexeï Navalny a toutefois préféré parler des événements de la veille, lorsque la police et des officiers du ministère des situations d’urgence ont défoncé la porte de l’appartement de certains de ses partisans. Grâce à une information fournie par le leader du parti « Russie juste », Nicolaï Levitchev, la police a pu saisir le matériel de propagande trouvé dans l’appartement. M. Navalny a affirmé que les forces de l’ordre avaient « intimidé et arrêté ses partisans ». Selon lui, cette affaire fait suite à l’enquête qu’il a lancée sur l’appartement de la fille de Sergueï Sobianine, dont la valeur dépasse le salaire que le maire par intérim aurait gagné en dix ans.

Aujourd’hui, conformément à l’article 19.3 du Code russe des infractions administratives (désobéissance aux membres des forces de l’ordre) le tribunal de l’arrondissement moscovite de Basmanny a condamné les quatre militants qui se trouvaient dans l’appartement à des peines allant d’une amende de 1000 roubles à 10 jours de prison. Les militants emprisonnés ont affirmé que les policiers n’avaient pas de mandat de perquisition, qu’ils avaient tenté d’ouvrir la porte, qu’ils avaient même lancé les clés aux agents des forces de l’ordre, mais que la porte était bloquée. « Dieu merci, Nicolaï Vladimirovitch n’avait pas amené de tronçonneuse », a plaisanté Mikhaïl Degtiarev en parlant du leader de « Russie juste ».

Alexeï Navalny a demandé à Nicolaï Levitchev, qui a « presque scié la porte personnellement », s’il pouvait lutter contre la corruption, tout en rédigeant des déclarations à l’intention de ses partisans. M. Navalny a souligné que « Russie juste » avait reçu 200 000 roubles. Le parti pourrait employer son temps plus efficacement, mais il ne fait rien pour la ville de Moscou, a-t-il ajouté. Nicolaï Levitchev n’a pas jugé utile de se justifier. Selon lui, « Russie juste » critique le pouvoir, mais cette lutte ne requiert pas l’utilisation de méthodes illégales.

Le leader du parti « Iabloko », Sergueï Mitrokhine, a demandé à Mikhaïl Degtiarev pourquoi il ne retirerait pas sa candidature, dans la mesure où il est originaire de Samara, contrairement à lui qui a toujours vécu à Moscou. Le candidat du Parti libéral-démocrate de Russie a expliqué dans sa réponse que 80 % des habitations de la capitale étaient achetées par des travailleurs issus d’autres régions russes.

« On me coupe toujours la parole », a déploré le candidat du Parti communiste de la Fédération de Russie, Ivan Melnikov. Il a demandé à M. Mitrokhine pourquoi, selon lui, des places étaient détruites et pourquoi les dirigeants ne dialoguaient pas avec la population. « Parce qu’ils sont venus de loin à Moscou, parce qu’ils n’aiment pas et ne respectent pas les Moscovites », a répondu sans surprise M. Mitrokhine.

Si les élections municipales moscovites se déroulaient ce week-end, la victoire irait à Sergueï Sobianine qui, selon les sondages, obtiendrait 67 % des voix. Ces chiffres ont été révélés par VTsIOM le 14 août. Alexeï Navalny arriverait à la deuxième place.

Taïsia Bekboulatova, Sergueï Goriachko – Article traduit partiellement du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original en russe : http://kommersant.ru/doc/2255603

Lien vers le débat télévisé : http://www.youtube.com/watch?v=n6WGK2sIhBM

Bientôt plus de voitures de luxe pour les fonctionnaires russes

10 Juil

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Photo : Evgueniï Feldman / Kommersant

Le célèbre blogueur Alexeï Navalny, opposant au régime en place et candidat à la mairie de Moscou, est parvenu à collecter plus de 100 000 signatures en faveur de son initiative visant à interdire aux fonctionnaires de conduire des voitures trop luxueuses (plus de 1,5 million de roubles). L’initiative a été officiellement enregistrée sur le site « Российская общественная инициатива » (en français : « Initiative publique russe » ou IPR). Le projet de loi proposé par M. Navalny sera examiné par la Douma d’État, à condition que la Commission chargée des IPR donne son feu vert.

M. Navalny a déjà récolté 100 250 signatures en faveur de son initiative dont l’objectif est d’interdire aux fonctionnaires, aux membres d’entreprises d’État et d’entreprises sous le contrôle de l’État d’acheter des véhicules d’une valeur supérieure à 1,5 million de roubles. L’initiative a été enregistrée sur le site officiel le 5 avril et la collecte des signatures se poursuit.

Cette initiative prévoit un projet de loi que les signataires souhaitent voir examiné par la Douma d’État. Pour rappel, toute initiative publique enregistrée sur le site des IPR et récoltant plus de 100 000 signatures doit obligatoirement être examinée par la Douma. Toutefois, avant d’être soumise à la Douma, l’initiative doit être examinée par la Commission chargée des IPR. La possibilité pour les citoyens de soumettre ce type d’initiatives était l’une des promesses électorales du président, Vladimir Poutine.

L’attachée de presse de M. Navalny, Anna Bedouta, a expliqué au Kommersant qu’elle ne s’était pas encore entretenue avec son patron concernant les prochaines étapes de son projet, mais qu’il ne manquerait pas de s’exprimer sur le succès de son initiative dans les jours qui viennent.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.kommersant.ru/doc/2230599

Les touristes pourront bientôt profiter d’un Moscow Pass pour visiter la capitale russe

4 Déc

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Photo : Rossiskaya Gazeta

La première carte avantages destinée aux touristes russes et étrangers, le Moscow Pass, sera disponible dès la fin de cette année. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui lors d’une conférence de presse le vice-président du comité du tourisme et de l’industrie hôtelière de la ville de Moscou, Georgi Mohov.

Selon M. Mohov, cette carte permettra de réaliser des excursions gratuites à pied et en bus à travers la ville, de se balader en tram le long de la Moskva et de visiter sept musées : le musée historique d’État, la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, le musée de la Guerre patriotique de 1812, les Proviantskie Sklady, le musée de l’histoire de Moscou, le musée de l’histoire des châtiments corporel et le musée des icônes russes. La galerie Tretiakov et le musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine ne feront pas partie des offres du Moscow Pass. Toutefois, selon M. Mohova, ce problème pourrait être facilement résolu si les touristes venaient à témoigner un intérêt particulier à ces visites culturelles.

« Il est possible d’inclure toutes les activités que nous souhaiterions promouvoir pour attirer de nouveaux visiteurs », a souligné M. Mohov. « Mais nous ne sommes qu’au début du projet. Lorsque la carte sera disponible, nous commencerons à ajouter des activités. » À titre d’exemple, pour l’instant, la carte ne comprend pas le métro moscovite et les transports en commun, mais ces lacunes devraient être palliées l’année prochaine. Des pourparlers sont en cours.

Il sera possible d’acheter cette carte dans les gares et les magasins de souvenirs dès ce mois-ci. À partir de l’année prochaine, elle sera proposée aux touristes qui se rendent dans la capitale par le biais d’agences de voyages. Elle coûtera 2400 roubles (59 euros) et son prix ne devrait pas augmenter, même si à l’avenir il était possible de l’utiliser pour visiter non pas sept, mais 50 musées tout en bénéficiant d’un accès aux transports en commun.

Grâce à cette carte, les touristes pourront bénéficier de ristournes dans certains restaurants et dans tous les magasins de souvenirs de la ville de Moscou. Elle pourrait même être dotée d’une carte Sim.

Svetlana Chilova – Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.rg.ru/2012/12/04/karta-site.html

Une rue de Saint Pétersbourg portera le nom d’Anna Politovskaya

8 Oct

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Anna Politovskaya, une journaliste de Novaya Gazeta, a été assassinée il y a six ans, le 7 octobre 2006, dans l’entrée de son immeuble à Moscou. Hier, des centaines, voire des milliers de Moscovites ont apporté des fleurs à l’endroit de sa mort. La cérémonie d’hommage à la journaliste qui s’est tenue sur la place Novopouchkinskaya a rassemblé près de 200 personnes.  Les autorités moscovites ont fait honneur à leur réputation : jeudi, ils ont refusé d’approuver l’organisation de ce rassemblement à deux pas, sur la place Pouchkinskaya, proposant d’honorer la mémoire de Mme Politovskaya sur le boulevard Iaouzski ou près du monument Souvorov.

La mort de Mme Politovskaya et le déroulement de l’enquête sur cette affaire reflètent l’attitude du gouvernement russe et d’une partie de la société vis-à-vis des journalistes. Peu après sa mort, Vladimir Poutine avait déclaré que le meurtre de la journaliste avait causé plus de tort à la Russie que ses articles. Nombreux sont ceux qui ont pris cet événement comme un avertissement : les journalistes qui écrivent sur des sujets sensibles et les défenseurs des droits de l’Homme portent préjudice à l’État et personne ne prendra leur défense. Ce crime impuni, les passages à tabac et les menaces adressées aux journalistes ne choquent plus personne dans les médias russes. Entre 2007 et 2011, selon les données du Fonds de défense de la transparence, 40 journalistes ont perdu la vie. Oleg Kachin de Kommersant et le rédacteur en chef de Himkinskaya Pravda, Mikhaïl Beketov, sont toujours vivants, un vrai miracle. Les grandes affaires ne font pas l’objet d’enquêtes menées dans les formes. Les assassins de Mme Politovskaya, du rédacteur en chef de Forbes Russie, Pavel Klebnikov, de Natalia Estemirova, les agresseurs d’Oleg Kachine et de Mikhaïl Beketov n’ont jamais été punis.

Cette impunité incite au crime et créer une atmosphère de terreur qui empêche les journalistes de travailler. Certaines enquêtes ont toutefois été menées à bien : les meurtres d’Anastasia Babourova et de l’avocat Stanislav Markelov à Moscou en janvier 2010 ont été punis, les coupables ont été jugés. En août 2012, l’un des coupables du meurtre d’Anna Politovskaya, l’ancien officier de police Dmitri Pavlioutchenkov, a été jugé. Nous espérons tous que les meurtres de journalistes seront punis. Nous saluons l’initiative prise à Saint-Pétersbourg de donner le nom d’Anna Politovskaya à une rue de la ville.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.vedomosti.ru/opinion/news/4735161/ulica_politkovskoj#ixzz28hqnMXjv

La militante Tatiana Romanova reçoit une amende pour avoir manifesté en soutien aux Pussy Riot

23 Août

La justice de paix du district de Khamovniki a entendu la militante Tatiana Romanova Novokchtchenova qui s’est présentée avec la même écharpe que celle qu’elle portait lorsqu’elle s’est perchée sur un réverbère aux abords de l’ambassade de Turquie le 17 août dernier. Le jour de l’annonce de la condamnation des trois membres du groupe Pussy Riot, Tatiana a fait sensation : la jeune fille s’est perchée sur un réverbère, elle a enfilé une cagoule et brandi une pancarte sur laquelle était inscrit « Honte à la Russie » avec les encouragements de la foule qui scandait « Libérez les Pussy Riot ». Lorsque les policiers ont tenté de la faire descendre, elle a franchi la barrière et est entrée sur le territoire de l’ambassade de Turquie. Les forces de police l’y ont donc suivie. L’ambassadeur a pris parti pour la demoiselle : il a éconduit les policiers et a proposé à Tatiana de sortir discrètement de la cour en se mêlant à la foule. La police n’a toutefois pas manqué de l’intercepter dès sa sortie et de l’arrêter en vertu de l’alinéa 1 de l’article 19.3 du Code d’infractions administratives de la Fédération de Russie qui porte sur la désobéissance aux forces de l’ordre.

Au tribunal, les policiers qui avaient arrêté Tatiana ont fait profil bas et se sont mis à rougir lorsqu’il leur a été demandé de s’expliquer quant à leur intervention sur le territoire de l’ambassade. Dans les rapports qui ont été lus lors de l’audience, il est indiqué que Tatiana est tombée de la barrière et a « entraîné » dans sa chute les policiers sur le territoire de l’ambassade.

Le tribunal a diffusé une vidéo pour montrer que les policiers n’avaient pas donné à la jeune fille d’ordres impossibles à suivre. En raison du bruit émanant de la foule, impossible toutefois d’entendre ce que les policiers ont demandé à la militante.

Verdict du tribunal : une amende de 500 roubles.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.novayagazeta.ru/news/59105.html

Anna Politovskaïa : l’enquête sur Dmitri Pavlioutchenkov est terminée

22 Août

L’enquête criminelle sur l’ancien membre des forces de police de Moscou Dmitri Pavlioutchenkov est terminée. L’homme est accusé du meurtre de la journaliste de Novaya Gazeta Anna Politovskaïa. C’est ce qu’a annoncé l’avocat de M. Pavlioutchenkov, Karen Nersesian.

Il a expliqué que lui et son client avaient pu prendre connaissance des éléments de l’enquête après les parties civiles. Il a ajouté que ces éléments pourraient être transférés au tribunal de la ville de Moscou dès septembre pour le procès.

Le représentant officiel de la Commission d’enquête russe, Vladimir Markine, avait précédemment déclaré que le prévenu avait reconnu les faits et coopérait activement avec les enquêteurs. Son dossier sera donc traité séparément. Conformément à la loi, sa peine ne sera pas supérieure à deux tiers du châtiment maximal prévu pour les faits qui lui sont reprochés. Dans la version finale de l’acte d’accusation, M. Pavlioutchenkov sera jugé conformément à l’alinéa 2 de l’article 105 et l’alinéa 3 de l’article 222 du Code pénal de la Fédération de Russie (meurtre d’une personne exerçant ses fonctions perpétré par un groupe de personnes rémunérées pour cet acte et trafic illicite d’armes à feu).

Anna Politovskaïa, une célèbre journaliste d’investigation, a été assassinée dans la cage d’ascenseur de son immeuble à Moscou le 7 octobre 2006. L’enquête se fonde sur l’hypothèse que son meurtre a un lien avec ses activités professionnelles.

Six personnes ont été accusées d’avoir commis ce crime :  Lom-Ali Gaïtoukaïev, l’organisateur présumé de l’assassinat, l’ancien colonel de la police Dmitri Pavlioutchenkov, l’ex-fonctionnaire du ministère de l’intérieur Sergueï Khadzhikourbanov et les trois frères Mahmoudov, dont l’un (Roustam) serait l’auteur du meurtre, selon l’enquête. Les autorités ont arrêté M. Pavlioutchenkov fin août 2011.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://rg.ru/2012/08/21/delo-anons.html

Condamnation des Pussy Riot : la Russie sous le feu des critiques

20 Août

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Les trois jeunes femmes, Nadezhda Tolokonnikova (22 ans), Maria Aliokhina (24 ans) et Ekaterina Samoutsevitch (30 ans) ont été condamnées vendredi (17 août) pour « hooliganisme » motivé par la haine religieuse après avoir chanté une chanson punk dans la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou. Lors de leur performance, les punkettes ont appelé la Vierge Marie à mettre Vladimir Poutine, le président russe, à la porte du pays.

En Bulgarie, le monument de l’armée soviétique a arboré un nouveau look vendredi : les sculptures des soldats russes se sont vu affubler de cagoules colorées, le signe distinctif adopté par le groupe punk. A Bruxelles, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant la mission russe auprès de l’UE, mais ils ont dû s’éloigner du bâtiment pour rejoindre le trottoir en face de l’ambassade américaine.

Catherine Ashton, la haute responsable de l’Union européenne pour les affaires étrangères, a expliqué que la condamnation à deux ans de prison des trois femmes était « disproportionnée » par rapport au crime commis, un signe d’intimidation des militants de l’opposition dans le pays.

« Etant donné les signalements de mauvais traitements lors de la détention provisoire et les accusations d’irrégularités lors du procès, il [le verdict] remet en question le respect par la Russie de ses obligations internationales en matière de procédure judiciaire équitable, transparente et indépendante », a déclaré Mme Ashton.

« Cette affaire s’ajoute aux actes toujours plus nombreux d’intimidation politique et aux poursuites déjà entamées contre des militants de l’opposition en Fédération de Russie, une tendance qui inquiète de plus en plus l’Union européenne », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

La commissaire aux affaires intérieures, Cecilia Malmström, a écrit sur son profil Twitter : « Je suis très triste d’apprendre la condamnation des Pussy Riot. C’est totalement disproportionné ! »

A Washington, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a été cité parReuters :  « Même si nous comprenons que le comportement du groupe a froissé certaines personnes, nous nous inquiétons sérieusement quant à la manière dont ces jeunes femmes ont été traitées par le système judiciaire russe. »

L’affaire des Pussy Riot, considérée comme un test sur la tolérance de M. Poutine vis-à-vis de ses opposants, ne fait qu’alimenter des tensions déjà vives dans les relations entre Moscou et les pays européens depuis leurs différends sur la façon de gérer la crise syrienne.

Des musiciens outrés

Les Pussy Riot ont été soutenues par des dizaines de musiciens célèbres, dont Paul McCartney, Madonna, les Red Hot Chili Peppers, Björk, Bryan Adams, Sting et Yoko Ono, entre autres.

Bryan Adams a écrit sur son compte Twitter : « Scandaleux […] Des chanteuses russes en prison pour s’être exprimées librement ? »

L’acteur du Seigneur des Anneaux, Elijah Wood, a quant à lui tweeté : « C’est une honte de voir que les Pussy Riot ont été condamnées, mais je ne suis pas surpris. »

En Russie, la société apparaît divisée sur la question. Des centaines d’intellectuels ont manifesté contre le verdict qui a été prononcé. L’ancien champion du monde d’échecs, Gary Kasparov, a même été placé en détention et aurait été battu pour avoir participé à une manifestation devant le tribunal.

Beaucoup de Russes considèrent toutefois cette condamnation comme un châtiment mérité pour avoir profané un endroit sacré et porté atteinte aux valeurs culturelles russes.

Article traduit de l’anglais par Amandine Gillet

Lien vers l’article sur EurActiv.com : http://www.euractiv.com/fr/europe-est/vladimir-poutine-montre-du-doigt-news-514344

Les autorités américaines craignent pour la sécurité de Madonna à Saint Pétersbourg

9 Août

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L’ambassade des Etats-Unis à Saint-Pétersbourg a fait part de ses inquiétudes en amont du concert de Madonna, la star de la pop. Les Américains ont exhorté les spectateurs et la chanteuse à se montrer vigilants, dans la mesure où ils craignent des problèmes avant et pendant le concert, a fait savoir Detroit Free Press.

Les actions de protestation contre le concert de Madonna aujourd’hui ont commencé dès la semaine dernière. La chanteuse aurait prévu de s’exprimer en faveur des droits des minorités sexuelles et selon plusieurs Pétersbourgeois, il pourrait s’agir d’une infraction à la loi contre la propagande homosexuelle.

« Le Consulat général des Etats-Unis a reçu des informations sur des menaces de violence physique contre les spectateurs et les artistes lors du concert du 9 août à Saint-Pétersbourg. Les autorités russes nous ont assuré qu’elles avaient pris toutes les mesures nécessaires, mais nous conseillons aux citoyens américains qui comptent participer à ce concert de rester vigilants », a déclaré l’ambassade américaine dans un communiqué.

Malgré les craintes des diplomates américains, le concert de la diva à Moscou mardi dans le complexe olympique s’est déroulé sans encombre. Devant son public moscovite, Madonna s’est exprimée en faveur de la libération des trois membres du groupe punk Pussy Riot, ainsi que de la liberté d’expression et de l’égalité.

« Nous sommes chrétiens, musulmans, juifs, toutes les confessions sont réunies ici. Il est important de rappeler que nous sommes une famille. Nous sommes ensemble. Gays ou hétéros, nous sommes tous des êtres humains. C’est la seule vérité qui a du sens », a déclaré la chanteuse.

Maxime Dinkevitch – Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.vesti.ru/doc.html?id=874180&874180

Traduction des paroles de la chanson « кисья ересь » de БАРТО

8 Août

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Voici la traduction (j’ai fait de mon mieux….) des paroles de la chanson de Barto (БАРТО) : « кисья ересь » (ou les « chattes de l’hérésie »).

Il s’agit d’une chanson de l’opposition en soutien au groupe punk Pussy Riot dont trois membres sont actuellement jugées à Moscou.

Lien vers le clip : http://www.youtube.com/watch?v=oyMMqUzRa1A

Paroles en russe :

чёрная ряса золотые погоны
все прихожане ползут на поклоны
чтобы святейшего не оскорбить
женщинам нужно рожать и любить

глава кгб мой главный святой

всех недовольных пора под конвой
чтобы святейшего не оскорбить
женщинам нужно рожать и любить

срань
срань
срань господня
срань

к москве приближается старец варнава
другая война, war another
свет его виден издалека
взгляд мечет молнии в руке клюка
клюка-телескоп достаёт до афона
с функцией духовного микрофона
благодаря этой чудо-клюке
молитвы аукнутся аж на колыме
старец варнава спасался раньше

в келье на личном техасском ранчо
держался на щах и мочёной репе
возглавлял отдел православия в госдепе
чп в москве поломало все планы
срочный чартер через канары
в оптину пустунь а там уж пешком
крыть кисью ересь тугим словцом
варнава гремит на церковно славянском
анафемы так и летят из-под рясы
пусси райот хула основ

жечь на костре если хватит дров
апокалипсис распоясались бляди
кисья ересь чего это ради
кисья ересь за грехи наши
дай-ка им путин трёшечку возле параши

богородица дево
кесаря прогони
богородица дево
кесаря прогони

кисья ересь
кисья ересь

срань господня

Traduction en français :

Une soutane noire, des pattes dorées

Tous les paroissiens rampent

Pour ne pas offenser sa sainteté

Les femmes doivent enfanter et aimer

Le chef du KGB est mon principal saint

Tous ceux qui ne sont pas satisfaits de notre époque sont sous escorte

Pour ne pas offenser sa sainteté

Les femmes doivent enfanter et aimer

Horreur

Horreur

Horreur dominicale

Horreur

Le vieillard Barnabé approche de Moscou

Une autre guerre, war another

Son aura se voit de loin

Son regard jette des éclairs, il a un bâton dans la main

Son bâton va jusqu’au mont Athos

Il a un transmetteur spirituel

Grâce à son super bâton

Il crie ses prières sur la Kolyma

Le vieillard Barnabé s’en est déjà tiré par le passé

Dans sa cellule aux allures de ranch texan

Il a tenu grâce à du chtchi et à des navets

Il a dirigé les croyants orthodoxes

A Moscou, tous ses plans se sont écroulés

Un charter vers les Canaries

Au monastère d’Optina, on peut même y aller à pied

Maudire les chattes de l’hérésie

Barnabé gronde les Slaves religieux

Des anathèmes sortent de sa soutane

Les Pussy Riot ont encore bravé les principes

Il faut les brûler sur le bûcher s’il y a assez de bois

Les putains ont dépassé les bornes

Les chattes de l’hérésie se réjouissent

Elles se réjouissent de nos péchés

Elles ont foutu Poutine dans la merde

Sainte Marie

Chasse notreCésar

Sainte Marie

Chasse notre César

Les chattes de l’hérésie

Les chattes de l’hérésie

Horreur dominicale

Les parachutistes russes célèbrent le 82e anniversaire des troupes aéroportées

2 Août

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Aujourd’hui, la Russie célèbre la journée des troupes aéroportées, rapporte Interfax. Cet événement devrait rassembler près d’un million et demi de parachutistes représentants différentes divisions.

« La population attendait avec impatience la fête des troupes aéroportées du 2 août. Cet événement sera célébré, officiellement, dans plus de 20 villes et régions de Russie et bien évidemment dans toutes les divisions et régiments qui comptent des parachutistes. Il s’agit de Riazan, Pskov, Ivanovo, Toula, Novossibirsk, et Omsk, entre autres », a déclaré le colonel Roman Koutouzov, le commandant en second du contingent des troupes aéroportées. C’est à Moscou que se déroulent généralement la plupart des événements.

Le président a félicité ses troupes aériennes. « Les troupes aéroportées russes jouissent d’une histoire riche et sont célèbres pour leur bravoure. Servir son pays comme parachutiste a toujours été considéré comme un acte responsable et vénérable. Vous, les combattants de cette subdivision, vous êtes des soldats forts au caractère solide, avec un esprit d’unité et d’entraide. Les parachutistes poursuivent toujours leurs objectifs avec honneur, ils font preuve d’allégeance à la Patrie et font leur devoir, ils confirment la justesse de leur légendaire devise qui s’est déjà vérifiée : « personne, sauf nous » », a déclaré Vladimir Poutine lors de son discours.

Le président a souligné qu’aujourd’hui, les troupes aéroportées étaient face à un grand défi, à savoir la modernisation et le réarmement de leur division. Il s’est par ailleurs dit convaincu que les parachutistes joueraient un rôle important dans le renforcement des capacités défensives de la Russie.

Pour rappel, les troupes aéroportées ont vu le jour le 2 août 1930. Ce jour-là, douze hommes ont pour la première fois sauté en parachute lors d’une formation dans la région de Voronezh.

Lien vers l’article original : http://www.rg.ru/651991-anons.html

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Le gardien de la cathédrale n’a pas pu travailler pendant deux mois après l’action des Pussy Riot

31 Juil

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Le procès des membres du groupe punk Pussy Riot se poursuit au tribunal Khamovnichesky de Moscou. Nadezhda Tolokonnikova, Maria Alehina et Ekaterina Samoutsevitch sont accusées de houliganisme dans la cathédrale du Christ-Sauveur de la capitale. En ce moment, ce sont les victimes qui sont écoutées. L’une d’entre elles, le gardien de la cathédrale, Sergueï Beloglazov, a déclaré qu’en raison de la performance des jeunes filles, il n’avait pu se rendre à son travail pendant deux mois. Il n’a toutefois pas souhaité blâmer les punkettes.

« En dix ans, je n’ai jamais rien vu de tel dans la cathédrale. J’ai été stupéfait », a expliqué M. Beloglazov au tribunal. Il a raconté qu’il avait accouru aux cris des employés et qu’il avait tenté de faire sortir les jeunes filles. Selon lui, il s’agit d’une action offensante qui a découragé les fidèles de la cathédrale. « A cause de cela, je n’ai pas pu aller travailler pendant deux mois », a-t-il affirmé.

Il a toutefois tenu à préciser qu’il ne blâmait pas les membres du groupe Pussy Riot. « En tant que croyant, je suis prêt à leur accorder mon pardon, je ne leur en veux pas. Je pense qu’elles ne savaient pas ce qu’elles faisaient », a expliqué M. Beloglazov. Il a affirmé que son but n’était pas que leur punition soit des plus sévères. Il a laissé à la Cour le soin de déterminer la peine qu’elle jugerait opportune. Il a en outre renoncé à demander un dédommagement matériel, a rapporté Interfax.

Selon les conclusions de l’enquête, les jeunes filles ont mené cette action par haine de la religion et de la communauté que représentent les croyants orthodoxes. Le Code pénal russe prévoit une peine maximale de sept ans de prison pour ce type d’actes.

Les inculpées ne sont toutefois pas d’accord avec la description de leurs actes. Elles martèlent que les motivations de leur action étaient uniquement politiques et qu’elles n’éprouvent aucune haine pour la religion. Les punkettes se sont par ailleurs excusées et ont reconnu que leur action avait pu froisser la sensibilité des croyants. « Notre refus de plaider coupable [pour houliganisme] ne signifie pas que nous ne sommes pas prêtes à nous expliquer et que nous ne reconnaissons pas notre erreur. Notre erreur a été de jouer ce genre de musique dans une cathédrale et si quelqu’un s’en est trouvé offusqué, je suis prête à reconnaître que nous avons commis une faute éthique », a déclaré Mme Tolokonnikova au nom des autres membres du groupe. Elle a ajouté que l’erreur de son groupe était d’ordre moral et non pénal.

Fin février 2012, cinq jeunes filles affublées de déguisements et de masques sont entrées dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou pour y donner un concert clandestin qu’elles ont elles-mêmes qualifié de « punk religieux ». Leur action s’est résumée à des danses et des chansons plutôt énergiques dans lesquelles elles ont insulté le patriarche Kirill et le candidat à la présidentielle d’alors, Vladimir Poutine. Lorsque la sécurité de la cathédrale a tenté de mettre la main sur les jeunes filles, celles-ci ont tenté de fuir. Par la suite, les Pussy Riot ont reconnu être les auteurs de cette action.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’original : http://www.vesti.ru/doc.html?id=863087&863087

Les Pussy Riot se sont excusées auprès des croyants

31 Juil

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Les membres du groupe punk Pussy Riot ont refusé de plaider coupables pour des faits de houliganisme dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, mais elles ont tenu à s’excuser auprès des croyants orthodoxes. Leur intention n’était pas de les offusquer, a rapporté l’agence d’information des tribunaux russes.
Le procureur a émis la possibilité d’interrompre la retransmission en direct du procès. L’avocate des jeunes filles, Violetta Volkova, a donc décidé de lire le discours qu’elles avaient prévu avant la lecture de l’acte de mise en accusation, tant que la retransmission sur Internet était toujours de vigueur.

Les trois femmes ont affirmé que leurs actes ne tombaient pas sous l’acte 213 du Code pénal (houliganisme) et qu’une amende administrative serait la peine maximale qui devrait leur être infligée.

Nadezhda Tolokonnikova a souligné que ses actes ne revêtaient qu’une signification politique et artistique et ne visaient pas à blesser les croyants. « Nous avons commis une faute éthique en faisant une prestation punk dans une cathédrale. Mais nous ne pensions pas que cela constituerait un outrage », peut-on lire dans le discours de Mme Tolokonnikova.

Elle a souligné que le groupe existait depuis 2011 et que leurs concerts avaient toujours été empreints d’humour et d’ironie. Les jeunes femmes n’avaient aucunement l’intention de froisser la population.

Pour rappel, fin février, cinq femmes masquées se sont rendues dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, ont grimpé sur l’autel, ce qui est interdit, et ont chanté des chansons punk. La vidéo de leur prestation a été diffusée sur Internet et a fait le tour du monde.

Trois auteurs présumées des faits, Nadezhda Tolokonnikova, Maria Alehina et Ekaterina Samoutsevitch, ont été arrêtées. Elles sont accusées de houliganisme et risquent jusqu’à sept ans de prison.

Selon le procureur, les membres du groupe Pussy Riot « ont porté atteinte aux valeurs du culte chrétien », « se sont attaquées au caractère sacré de l’Eglise » et « ont blasphémé l’Eglise orthodoxe russe ». Les jeunes femmes et leurs complices ont entonné des chansons « aux paroles choquantes et blasphématoires pour les orthodoxes », a martelé le procureur général.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.kommersant.ru/news/1991611

Le combat n’est pas terminé pour Sergueï Oudaltsov

30 Juil

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Le rassemblement organisé pour soutenir ceux qui ont été emprisonnés suite à la manifestation du 6 mai a rassemblé 1500 personnes sur le square Novo-Pourchkinski. Au vent flottaient des drapeaux des mouvements « Front de gauche », « Solidarnost », et du Parti social-démocrate de Russie. Les militants ont brandi des pancartes avec l’inscription « Heureux sont qui ont faim et soif de justice ».

Anna Karetnikova et Isabelle Magkoeva ont ouvert le bal. Elles ont lu la lettre de l’une des onze personnes arrêtées pour trouble de l’ordre public sur la place Bolotnaïa, Artem Savelov, dans laquelle il demande à la population de ne pas s’inquiéter pour lui et la remercie de son soutien. La foule a applaudi à chaque phrase prononcée.

Des militants, des défenseurs des droits de l’Homme et des poètes se sont ensuite succédé sur la scène. Sergueï Davidis de « Solidarnost » a promis à « Poutine, Bastrykine et à tous les policiers qui avaient fait de faux témoignages un nouveau procès de Nuremberg ». La militante Maria Baronova, qui a elle-même fait l’objet d’une enquête après les événements du 6 mai, a appelé à l’union de toutes les organisations pour « la défense de la population, de notre région et de notre pays ». Pendant ce temps, des jeunes ont circulé dans la foule afin de récolter des fonds pour les prisonniers. Nombreux sont ceux qui, de bonne grâce, ont donné 100 à 500 roubles.

C’est Viktor Savelov, le père d’Artem Savelov dont la lettre a été lue au début du rassemblement, qui s’est attiré le plus de sympathie. « J’ai fait de longues études pour devenir ingénieur », a-t-il expliqué. « Il y a trente ans, j’ai créé un système que les Américains n’ont pas encore pu imiter et j’ai éduqué mes enfants avec cette idée : la patrie, le pays et l’Etat ne font qu’un. Et aujourd’hui ? La patrie est toujours là, le pays a été rogné de toute part et l’Etat est à côté de la plaque. En tant qu’ingénieur, je ne peux pas comprendre le mode de fonctionnement de ce système. Ce que je veux, c’est qu’Artem revienne et que nous puissions panser nos blessures pour que tout revienne à la normale », a-t-il conclu.

L’avocat des membres présumées du groupe punk Pussy Riot, Mark Feigin, a transmis les bons vœux de ses clientes accusées de houliganisme pour avoir mené l’action « Sainte Marie, mets Poutine à la porte » dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou. Elles ont été arrêtées début mars. Il a exhorté la foule à répondre présente lors de la prochaine Marche des millions qui est prévue le 15 septembre.

Le dernier intervenant a été Sergueï Oudaltsov du Front de gauche. Il a proposé que ceux qui le souhaitent se rassemblent le 2 août devant les bureaux de la Commission d’enquête. « Nous nous y rendrons à 6 h, nous nous mettrons en cercle, nous nous tiendrons la main et tenterons de rencontrer des responsables. Ce sera notre réponse aux autorités en prévision de notre action d’automne », a-t-il déclaré.

Ensuite, le présentateur a lu une résolution réclamant la libération immédiate de tous les prisonniers politiques. Les militants rassemblés ont approuvé le texte à l’unanimité puis se sont dispersés dans le calme et en musique.

Le ministère de l’intérieur a fait savoir que le rassemblement s’était déroulé sans heurts. Seul un homme a été arrêté. Lors du contrôle aux détecteurs de métaux, un couteau, un bâton télescopique et cinq fusées de signalisation ont été retrouvés sur lui. Selon les forces de police, seules 800 personnes étaient présentes, dont de nombreux journalistes.

La Commission d’enquête a confirmé que deux personnes étaient toujours en détention suite aux événements du 6 mai : Nicolaï Kavkazski, membre du Comité pour les droits des citoyens, et un anarchiste et étudiant de l’université d’Etat d’études sociales, Alexeï Polihovitch. Seize personnes ont été suspectées dans cette affaire, et onze ont été arrêtées.

Alexeï Iablokov – Article traduit du russe par Amandine Gillet

Article original : http://www.vedomosti.ru/politics/news/2323144/policiya_naschitala_okolo_300_uchastnikov_mitinga#ixzz225izGPXQ

La police renforce la sécurité en vue de l’audition des Pussy Riot

4 Juil

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La police a renforcé les mesures de sécurité aux abords du tribunal Tagansky de Moscou, où sera organisée l’audition des membres du groupe Pussy Riot. Les jeunes femmes sont accusées de houliganisme dans la cathédrale du Christ-Sauveur de la capitale russe. Aujourd’hui, le tribunal examinera une requête introduite par les avocats du groupe. Ils affirment en effet ne pas avoir disposé de suffisamment de temps pour étudier le dossier.

Aujourd’hui, aux alentours du bâtiment du tribunal, des représentants des services judiciaires fédéraux, plus de dix policiers et quelques véhicules de police sont en poste. Les voitures stationnées aux abords du tribunal ont été évacuées.

Les membres du groupe Pussy Riot sont donc accusées de houliganisme. Pour rappel, selon la version des enquêteurs, le 21 février dernier, cinq jeunes femmes masquées se sont introduites dans la cathédrale du Christ-Sauveur et ont commencé à hurler des insultes à l’encontre des hommes d’Eglise et des croyants. Trois auteurs présumées des faits, Nadezhda Tolokonnikova, Maria Alehina et Ekaterina Samoutsevitch, ont été arrêtées conformément à l’article 213 du Code pénal russe et risquent jusqu’à sept ans de prison.

Une requête avait déjà été déposée précédemment auprès du tribunal de Tagansky afin qu’un délai soit accordé pour l’examen du dossier par la défense.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Nouvelle manifestation de l’opposition prévue en juillet

2 Juil

La prochaine manifestation de l’opposition aura lieu le 26 juillet et sera dédiée aux participants arrêtés pour troubles de l’ordre public sur la place Bolotnaya le 6 mai dernier. Cet événement sera organisé par une nouvelle organisation de l’opposition « Comité du 6 mai » qui rassemble des militants de Solidarnost, du Front de gauche, des Rubans blancs et d’autres mouvements. Les opposants comptent bien obtenir la libération de leurs amis.

ImageLundi, un membre du mouvement de l’opposition Solidarnost, Sergueï Davidis, a annoncé la création de l’organisation « Comité du 6 mai ». Elle aura pour objectif de soutenir les opposants arrêtés dans le cadre de l’enquête judiciaire pour troubles de l’ordre public sur la place Bolotnaya. Pour rappel, le 6 mai dernier à Moscou, s’est déroulée la « Marche des millions » qui devait se terminer par un rassemblement sur la place Bolotnaya. La police a toutefois décidé de modifier l’itinéraire de la manifestation, ce qui a mené à des bousculades et à des échauffourées avec les forces antiémeutes. Par la suite, la commission d’enquête a lancé des poursuites sur la base de l’article 212 du Code pénal contre 15 suspects, dont 13 ont été arrêtés.

Le « Comité du 6 mai » prévoit d’organiser le 26 juillet prochain la première action de masse à l’échelle du pays pour soutenir les opposants arrêtés. « Il y aura un rassemblement et une manifestation à Moscou, ainsi que des événements dans d’autres villes et même dans d’autres pays européens. Il y aura des milliers de personnes. La société doit accorder une plus grande attention aux fausses accusations dont certains sont victimes », a déclaré M. Davidis.

Alexandre Tchernih – Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.kommersant.ru/doc/1972053

Augmentation des bourses étudiantes en Russie

2 Juil

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Crédit photo : Mr.LeTof

(http://bit.ly/mrletof_photo_russie)

Le premier ministre de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, a signé un décret grâce auquel les étudiants pourront bénéficier d’une augmentation de leur bourse. Les bourses passeraient donc de 5000 à 6300 roubles. Cette bonne nouvelle ne concerne toutefois pas tous les universitaires. Seuls les étudiants dans le besoin sont concernés.

« Ce n’est pas fantastique, mais c’est une augmentation tout de même », a déclaré Dmitri Medvedev. Des débats animés entourent cette question, surtout en ce qui concerne le montant très peu élevé de ces bourses. Si par le passé, une bourse suffisait pour se nourrir, aujourd’hui, elle ne couvre que les transports et quelques tickets de cinéma. Mais la Russie refuse d’abandonner ce système. Le gouvernement a même décidé d’augmenter la somme d’argent versée aux boursiers.

Le ministre de l’enseignement et des sciences, Dmitri Livanov, également recteur de l’université nationale des technologies et des sciences (MISIS), a expliqué à Novaya Gazeta que les bourses pour les bacheliers devraient être d’au moins 10 000 roubles. Nous en sommes encore loin, mais le montant des bourses augmente petit à petit.

Dès cette année, 3000 bourses de 7000 roubles seront accordées par le président aux étudiants et doctorants qui sont dans leur année de spécialisation. Le gouvernement accordera quant à lui 5000 bourses de 5000 roubles. Les bourses ordinaires augmenteront également, notamment pour les doctorants. Il est stipulé dans le nouveau projet de loi sur l’enseignement que le montant des bourses ne sera pas inférieur à la moitié du salaire minimum pour les étudiants et qu’elles seront équivalentes à ce salaire pour les doctorants. Un étudiant de l’enseignement supérieur recevra au minimum 6000 roubles, et un doctorant, 12 000 roubles.

Quelque 135 millions de roubles seront débloqués à cette fin en 2012 et 255 millions en 2013. Pour bénéficier d’une bourse, les étudiants doivent passer un concours. Notons toutefois que les bourses sont accordées aux étudiants et doctorants dont les études font partie des domaines considérés comme prioritaires pour la modernisation de l’économie russe. Il faut également avoir moins de 35 ans et être de nationalité russe.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.rg.ru/2012/07/02/stipendia-site.html

Ilia Yachin n’a répondu à aucune de leurs 56 questions

19 Juin

Les opposants Ilia Yachin et Ksenia Sobchak ont quitté la commission d’enquête le 12 juin dernier après leur interrogatoire. Les juges d’instruction les ont interrogés pendant plus de cinq heures. La correspondante de Kommersant FM, Daria Polygaeva, s’est confiée à Oksana Barikina juste après leur sortie.

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– Il paraîtrait que Mme Sobchak soit partie sans faire de déclaration à la presse. Qu’en est-il de Ilia Yachin ? 

– Oui, Mme Sobchak est sortie la première, mais elle n’a pas souhaité s’adresser aux journalistes et n’a fait aucun commentaire. Ilia Yachin est sorti ensuite, il avait l’air assez vif, un peu plus alerte que Ksenia Sobchak. Il a expliqué qu’on lui avait posé 56 questions et qu’il n’avait répondu à aucune d’entre elles. Quant au caractère de ces questions, il a affirmé qu’on l’avait interrogé sur ses sources de financements personnelles, sur celles de l’opposition, sur ses proches et ses parents. Il a invoqué l’article 51 de la Constitution qui stipule qu’il a le droit de ne pas s’incriminer en répondant à une question. Il est sorti du bâtiment de la commission d’enquête et est parti vers l’avenue Sakharov. Anastasia Oudaltsova est sortie à son tour et son avocate a précisé qu’on lui avait également posé 56 questions. Elle a quant à elle décidé d’y répondre. L’avocate a refusé de parler de la nature de ces questions, dans la mesure où elle s’était engagée à rester discrète. Cinq minutes avant, c’est l’avocate d’Alexeï Navalny qui est sortie, le même Alexeï Navalny que les journalistes ont attendu pendant près de 6h mais qu’ils n’ont pas pu apercevoir. Il aurait été emmené à la fondation de lutte contre la corruption. Son avocate a fait quelques vagues commentaires, affirmant qu’elle devait à son tour partir pour la fondation. Quelques journalistes ont souhaité s’y rendre et elle a alors précisé qu’il s’agissait d’une nouvelle perquisition.

– Et si Ilia Yachin, par exemple, refuse de parler, que va faire la commission ? 

– Il n’a pas parlé de ce que la commission d’enquête comptait faire. Peut-être que nous en apprendrons davantage de la part du représentant de la commission. Pour rappel, M. Markin, le représentant de la commission, avait déclaré que tous les opposants entendus aujourd’hui n’étaient interrogés qu’en qualité de témoins des événements du 6 mai dernier. Une demi-heure plus tôt, ici, est arrivé M. Nemtsov, lui aussi amené pour un interrogatoire, directement depuis l’avenue Sakharov, où se tenait un meeting. Il est entré dans le bâtiment il y a une demi-heure et son interrogatoire se poursuit en ce moment même.

– Et M. Oudaltsov n’est pas venu ? Pour autant que je sache, il a lui aussi été convoqué et pourtant, il était sur scène. 

– M. Oudaltsov n’est pas venu. Son avocate a par ailleurs démenti l’information selon laquelle il avait été convoqué. Elle a montré à la presse la deuxième convocation de M. Oudaltsov. Sur ce document, il était mentionné qu’il avait été convoqué à la commission demain à 11h. Une chose est sûre, M. Oudaltsov ne s’est pas rendu dans ce bâtiment aujourd’hui, étant donné que son rendez-vous était prévu pour demain.

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article source : http://www.kommersant.ru/doc/1957207

Nouvelle « Marche des millions » à Moscou

12 Juin

Les participants à la manifestation ont scandé les noms d’Alexeï Navalny, d’Ilia Yachin et des autres opposants interrogés par la commission d’enquête russe. Des échauffourées auraient également eu lieu entre les manifestants et la brigade anti-émeute.

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Le coordinateur du mouvement « Front de gauche », Sergueï Oudaltsov, à la Marche des millions. Photo :  Ramil Sitdikov/RIA Novosti

La Marche des millions a débuté ce mardi à 13h au croisement du boulevard Strastnoï et de la rue Petrovska. Pendant que le cortège continuait d’avancer, les manifestants qui arrivaient ont dû passer par des détecteurs de métaux installés pour cette occasion avant d’arriver sur le boulevard.

Près des détecteurs de métaux, un homme avec un mégaphone a invité les forces de gauche à former une file du côté gauche du boulevard et celles de droite à se placer du côté droit. Les centristes et les autres mouvements ont été sommés de défiler au milieu.

En conséquence, du côté gauche se sont retrouvés : les nationaux-bolchéviques, le parti démocrate du peuple, les militants du mouvement LGBT et les communistes. A droite : « Iabloko », « Solidarnost », les nationalistes et les autres. Au centre, se sont surtout rassemblés les curieux et les badauds.  Dans le cortège, les discussions allaient bon train sur Alexeï Navalny, Ilia Yachin et les autres opposants dont les domiciles ont été perquisitionnés lundi.

Le nom du président a lui aussi été cuisiné à toutes les sauces.

« Poutine a de gros problèmes », a expliqué une jeune femme en robe rose. « Nous sommes déjà 80 000 et les personnes continuent d’affluer. »

« Peu importe, ils écriront que seules 500 personnes sont venues », a ajouté son compagnon.

A plusieurs reprises, la foule a scandé « Poutine, truand ! » en frappant des mains. Des rumeurs ont circulé sur des affrontements avec la brigade anti-émeute, mais ces informations n’ont pas encore été confirmées.

A 14h, la majorité des manifestants avait atteint la moitié du parcours, la place Troubnaya. Pendant ce temps, sur l’avenue Sakharov, des partisans de l’opposition commençaient à se rassembler pour un meeting et n’ont pas donc pas continué le cortège. Les participants ont dû à nouveau passer à travers des détecteurs de métaux. Selon les estimations du correspondant de Vedomosti, environ 4000 personnes étaient présentes pour ce meeting. Sergueï Oudaltsov était également présent, non loin de la scène.

Selon ministère de l’intérieur, à 14h, 18 000 personnes s’étaient déplacées. D’après les organisateurs, en revanche, le meeting et le cortège auraient rassemblé 50 000 personnes.

Conformément à l’itinéraire choisi, les manifestants de la Marche des millions sont passés par le boulevard Strastnoï, la rue Petrovska, la rue Rozhdestvenskaya, le boulevard Sretenskoï et la place Tourgueniev, avant de revenir sur l’avenue de l’académicien Sakharov. A 15h, le meeting de l’opposition devrait débuter sur l’avenue Sakharov.

La Marche des millions est la première action depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle législation sur les rassemblements. Le président Vladimir Poutine a promulgué une loi amendant le Code sur les infractions administratives. Conformément à ce nouveau texte, l’amende minimum pour les participants à une action non autorisée sera de 10 000 roubles (243 euros). L’amende minimum était auparavant de 1000 roubles (24 euros).

Hier, les appartements d’une série d’opposants (Alexeï Navalny, Sergueï Oudaltsov, Ilia Yachin et Ksenia Sobchak) ont été perquisitionnés suite à la manifestation du 6 mai dernier sur la place Bolotnaya. Tous les opposants dont les domiciles ont été perquisitionnés dans le cadre de l’enquête ont été interrogé ce mardi à 11h.  Ce matin, le coordinateur du « Front de gauche », Sergueï Oudaltsov, a déclaré qu’il avait remis à son avocat une demande pour ne pas assister à l’interrogatoire, afin de pouvoir maintenir l’ordre lors de la Marche des millions.  MM. Navalny et Yachin, ainsi que Mme Sobchak se sont rendus à leur interrogation.

Auteurs : Maria Zheleznova, Elena Miazina, Ioulia Kotova, Alexeï Iablokopv – Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.vedomosti.ru/politics/news/1842610/marsh_millionov#ixzz1xZooRKnK

Perquisitions chez des leaders de l’opposition

11 Juin

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Aujourd’hui (11 juin), le juge d’instruction de la commission d’enquête et plusieurs agents de la police moscovite ont mené des perquisitions chez les organisateurs du rassemblement qui s’est tenu sur la place Bolotnaya à Moscou le 6 mai dernier. Ils ont également perquisitionné le domicile de plusieurs participants à cette manifestation.

Le porte-parole de la commission d’enquête, Vladimir Markin, a déclaré à Rossiskaya Gazeta que des perquisitions avaient déjà été menées chez Alexeï Navalny, Sergueï et Anastasia Oudaltsov, Ilia Yachin et Ksenia Sobchak. Plus d’une dizaine de perquisitions sont encore prévues aujourd’hui.

Les autorités ont décidé de perquisitionner chez ces militants suite à l’arrestation et à l’interrogatoire d’une série de participants ayant fait usage de la force contre les représentants des forces de l’ordre lors de la fameuse « Marche des millions ». Suite à ces actes de violence contre les membres de la police, une enquête a été ouverte.

Il faut noter que ces perquisitions ont été menées en conformité avec les dispositions du Code de procédure pénale, sur la base d’une décision de justice et en présence de trois témoins, a précisé Vladimir Markin. Les allégations selon lesquelles les avocats n’auraient pas pu s’entretenir avec leurs clients ne seraient donc pas fondées. Dans le cas d’Alexeï Navalny, par exemple, l’avocat en charge du dossier a été admis sur les lieux après avoir présenté au juge d’instruction la preuve qu’il représentait son client dans cette affaire. Les autres personnes impliquées n’ont pas déposé de réclamation quant à la présence de leur avocat, mais si elles décident de le faire, leur requête sera examinée.

Toujours selon les informations du service de presse de la commission d’enquête, les individus dont les domiciles ont été perquisitionnés seront interrogés demain (12 juin).

Les enquêteurs ont en outre demandé l’arrestation de Iaroslav Belousov, suspecté d’avoir participé aux émeutes du 6 mai dernier. Le nombre de personnes arrêtées pour des actes liés à ces émeutes s’élevait déjà à 12. Hier, les membres des forces de police de la ville de Moscou ont arrêté plusieurs suspects, dont Richard Sobolev, né en 1990, Vladimir Akimenkov, né en 1987, Oleg Arhipenkov, né en 1985, Fedor Bahov, né en 1981 et Alexandre Kamenski, né en 1977.

Le service de presse de la commission d’enquête a déclaré que d’après les données de l’enquête, ils avaient tous participé aux émeutes sur la place Bolotnaya. Ils sont donc pénalement responsables conformément à l’article 212 du Code pénal russe. Lors des perquisitions, des bases de données électroniques et les vêtements qu’ils portaient lors du rassemblement ont été saisis. Une cagoule et un drapeau portant l’inscription ДПНИ (mouvement contre l’immigration illégale) ont également été saisis au domicile de M. Sobolev.

Sept autres militants ont déjà été arrêtés : Alexandra Douhanina, Andreï Barabanov, Maxime Louzianin, Mikhaïl Kosenko, Stepan Zimin, Denis Loutskevitch et Iaroslav Belousov.
Les enquêteurs poursuivent leur travail et comptent bien arrêter tous les organisateurs et les participants responsables des émeutes sur la place Bolotnaya.

La date de clôture de l’enquête a été repoussée au 6 novembre prochain.

Auteurs : Natalia Kozlova, Mikhaïl Falaleev – Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers le texte original : http://www.rg.ru/2012/06/11/obyski-site.html

230 plantes de cannabis découvertes près du métro de Moscou

5 Juin

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En milieu de soirée, des passants plus que surpris ont pu observer un étrange tableau près de la station de métro Borisovo, à savoir des dizaines de policiers arrachant des plantes de cannabis.

Comme l’a expliqué la porte-parole de la brigade des stupéfiants, Anastasia Boyarkina, au correspondant de Rossiskaya Gazeta, c’est la première fois que les policiers qui participent à l’opération « Pavot » sur tout le territoire du pays sont confrontés à ce genre de situation à Moscou.

Les autorités locales de la circonscription du sud de Moscou avaient décidé de réaménager le territoire proche du métro. Les employés communaux ont donc acheté les terrains environnants et y ont planté du gazon. Après quelque temps, la brigade des stupéfiants s’est rendu compte qu’à la place du gazon poussait une herbe « bizarre », a expliqué Mme Boyarkina.

Selon elle, la police en a tout de suite déduit qu’il s’agissait de cannabis. Les agents ont donc revêtu leur casquette de jardinier et ont arraché près de 230 plantes de marijuana, dont la culture est bien évidemment interdite en Russie.

A présent, la brigade des stupéfiants tente de déterminer de quelle région proviennent ces plantes et comment elles ont pu être plantées à cet endroit. Il n’est pas exclu qu’une personne quelconque ait décidé de produire en douce son propre cannabis en misant sur les faibles compétences botaniques des Moscovites.

Nul besoin de rappeler que cette plante fait partie de celles qui sont interdites dans le commerce. Dans cette liste se retrouvent également une sorte de cactus qui contient de la mescaline, le qat, la coca, le pavot à opium, les éphédras, et les champignons hallucinogènes.  Cette liste de plantes s’allonge régulièrement. Il y a peu, une plante aux consonances romantiques est venue s’y ajouter. Il s’agit de la « rose arabe ».

Ceux qui voudraient s’essayer à ce type de cultures feraient mieux de se référer à l’article du Code pénal qui stipule qu’il est interdit de cultiver des plantes qui contiendraient des substances narcotiques.  Par exemple, la culture d’un cactus ou d’un à neuf éphédras entraîne des amendes oscillant entre 500 et 700 fois le salaire minimum ou une peine de prison de deux ans.

Les botanistes en herbe qui cultiveraient quatre plantes de coca ou dix pavots à opium sur le bord de leur fenêtre ou dans leur jardin devraient eux aussi affronter la colère des autorités. Vingt plants de cannabis vous envoient directement en prison, sans passer par la case départ.

Et s’il s’avère que vous vous adonnez à ces activités avec l’aide d’un voisin, vous risquez même de trois à huit ans de prison.

Malheureusement, bon nombre des citoyens ne sont pas au courant de ces règles sur la culture des plantes. Il est fréquent d’entendre des histoires à propos de plantations de coca ou de pavot. Mais beaucoup pensent que cela n’arrive jamais près de chez eux. Comme certains disaient qu’il n’y avait pas de sexe en Union soviétique, aujourd’hui, nombreux sont ceux qui affirment que la drogue, ça n’existe pas en Russie.

Dans les datchas, certains cultivent pourtant des plantes narcotiques pour leur beauté.

Ainsi, l’année dernière, une babouchka Russe a décidé de décorer le jardin de sa datcha avec des pavots écarlates qui se sont révélés des plantes opiacées. En raison de son ignorance, cette vieille femme a frôlé la catastrophe.

Heureusement, grâce à notre journal et à nos avocats, elle a pu retrouver sa liberté.

Auteur : Vladimir Bogdanov

Article traduit du russe par Amandine Gillet

Lien vers l’article original : http://www.rg.ru/2012/05/31/klumba-site.html